Loin de moi l’idée de rire du malheur des autres, en particulier de celui des chinois victimes d’une vague sans précédent de contamination au covid. En revanche, comment ne pas rire en voyant les contorsions désespérées de la censure pour trouver une cohérence entre les cris de victoires poussés, trois année durant, à propos de la politique « zéro covid », et l'obligation aujourd’hui de justifier sa suppression comme une décision de la sagesse du puissant président Xi Jinping – tout cela pour faire oublier que les chinois sont à présent livrés à eux-mêmes, sans soins, sans hôpitaux, sans secours, au déferlement du virus ? (Lire ici)
- Tout ce que les communicants du parti ont trouvé, c’est de dire que « la politique zéro Covid a effectivement démontré la supériorité du système socialiste chinois », ajoutant que son évolution est une « optimisation » permettant désormais de s’adapter aux nouveaux variants du virus tout en « donnant la priorité à la vie et à la santé du peuple ». Oui, vous avez bien lu : il s'agit de donner la priorité à "la vie et à la santé du peuple chinois" : là le rire s’étrangle dans ma gorge : ce sont des millions de morts qui sont passés à la trappe, comme s’ils n’étaient pas le prix que la Chine a accepté de payer pour parvenir à l’immunité face au virus.
Mais la mauvaise conscience ne se laisse pas étouffer comme ça : les restes de réseaux sociaux chinois ne laissent pas passer des annonces comme celle qui prétend que la mort de Wu Guanying, concepteur des mascottes des Jeux olympiques de Pékin de 2008, résulte d’un « rhume sévère » à l’âge de 67 ans.
--> Lorsque les menteurs continuent de mentir dans l’indifférence générale parce que personne n’écoute plus leurs mensonges, alors la honte de leur propre impuissance est à son comble. Ne reste plus qu’à faire comme en Corée du Nord où le mot « covid » est interdit comme criminel.
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