samedi 31 décembre 2022

Allez – la bonne année quand même ! – Chronique du 1er janvier

Bonjour-bonjour

 

L’actualité ne nous lâche pas : même un premier janvier un pape peut décider de laisser un testament spirituel en mourant inopinément. 

Ainsi de l’ex-pape Benoit XVI, décédé hier et dont le testament, rédigé en 2006, durant son pontificat, a été dévoilé hier, et dont on lira ici quelques extraits.

Et dans ce document, il déclare : « À tous ceux à qui j'ai causé du tort d'une manière ou d'une autre, je demande pardon du fond du cœur ». Là on sursaute : si les fautes pour lesquelles le pardon est demandé ne sont pas nommées, c’est qu’elles sont ignorées. Et pourtant le Pape demande qu’on le pardonne pour ces fautes-là aussi : est-ce donc possible ? 

                        - Pour cela il faut qu’on soit responsable non seulement de ce qu’on a fait pour l’avoir voulu, mais encore des effets négatifs de nos actes, alors même qu’on n’y avait pas songé – voire même qu’on ne pouvait pas les connaitre. 

            - En admettant cette responsabilité il faut aussi admettre que le pardon sollicité après coup puisse être accordé. 

            - Et d'ailleurs, n’est-on pas également responsable de cette ignorance ? On peut pardonné de la faute qu'on a commise ; mais est-ce la même chose de demander pardon pour avoir ignoré les conséquences négatives de nos actes - alors même qu’on aurait dû en avoir conscience, et du coup ne pas la provoquer ? C'est un peu comme celui qui impose par la violence un acte sexuel et qui, ensuite, s’excuse en disant : « Pardonne-moi je ne savais pas que ça te déplaisait »

            - Alors, de quoi Joseph Ratzinger aurait-il dû avoir conscience ? Que les musulmans ne seraient pas heureux de sa description de leur religion comme d’une source inextinguible de violence ?

            - Que les pédocriminels de son diocèse aient fait des victimes, raison pour laquelle a « omis » de les signaler à la police ?

            - Que lutter comme il l'a fait  contre la théologie de la libération, priverait les pauvres et les opprimés de leur espoir de retrouver leur dignité ? 

            - Que prétendre que le préservatif risquait de développer le sida au lieu d'en protéger aurait des conséquences sanitaires désastreuses ?


Il y a de quoi en effet demander pardon ; mais il y a aussi matière à s’étonner d’une pareille inconscience de la part d’un pape, qui a été de surcroit l’un des plus proches collaborateur de Jean-Paul II.

Plutôt que de demander pardon pour avoir nui à des pauvres gens dont le seul tort est d’avoir cru en l’Église, il aurait mieux valu qu'il démissionne tout de suite.

 

Allez – la bonne année quand même !

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