lundi 26 décembre 2022

La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. – Chronique du 27 décembre



Bonjour-bonjour

 

Comme vous, mes amis, je suis perplexe devant la grève des médecins généralistes : habitué à ne même pas même savoir combien coûtent mes frais de santé, je regarde cette revendication des médecins qui veulent doubler leurs honoraires, comme quelque chose d’indifférent : après tout c’est le problème de la sécu – pas le mien !

- Pourtant, il me suffit de deux secondes de réflexions pour deviner que cet argent finira toujours par sortir de ma poche : les honoraires des médecins, tout comme le prix des médicaments peuvent bien être totalement pris en charge, finalement c’est toujours à nous, patients-consommateurs de soins qu’il incombera de financer les hausses.

 

Impossible donc d’éviter la question : faut-il accepter le doublement des honoraires de nos médecins ?

- Déjà, on peut se dire qu’il y va d’une logique de marché : nous manquons de médecins, donc le prix de leurs interventions doit augmenter en proportion de leur rareté, car, comme le dit l’adage bien connu, « Tout ce qui est rare est cher ». Ainsi les pauvres n’ont qu’à se dispenser de tomber malades, et quand ils le seront les voilà priés de se soigner eux-mêmes : car la collectivité ne pourra pas indéfiniment couvrir des frais médicaux en perpétuelle augmentation. C'est qu'il n’y a pas que les honoraires des médecins : les labo qui réalisent toujours plus d’analyses et de tests demandent aussi toujours plus de remboursements ; idem pour l’imagerie médicale ; et ne parlons pas du coût des interventions chirurgicales, même réalisées en ambulatoire.

- Alors, prêt pour payer ? Oui ? Et du coup prêt aussi pour laisser les pauvres (ceux qu’un ex-président appelait les « sans-dents ») dans leur état morbide ? D’accord ? Pas d’accord ? 

En tout cas, voilà un sujet beaucoup plus sensible qu’il n’y paraissait au premier abord. Nul doute que ça va devenir un thème de débat politique, certains exigeant que la République française, patrie des droits de l’homme soit aussi celle de la sécurité sanitaire ; et d’autres fulminants parce que notre système de santé est ruiné par des migrants, qui ont choisi l’hospitalité française uniquement pour s’y faire soigner gratis.

La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût.

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