Bonjour-bonjour
C’est un rapport de l’ONU qui l’affirme par la voix de son secrétaire général Antonio Guterres « L’égalité entre les sexes s’éloigne de plus en plus. Au rythme actuel, l’ONU Femmes la fixe à dans 300 ans ». Prenant appui sur le cas de l’Afghanistan, mais élargissant au monde entier, il constate que les « droits des femmes étaient maltraités, menacés, violés à travers le monde » et que « le progrès effectué depuis des décennies disparaissait sous nos yeux ». Il n’a pas cité d’autres pays, mais dans « nombre d’endroits, les droits de reproduction sexuelle des femmes reculent et les filles qui vont à l’école risquent d’être enlevées et agressées ». (Lu ici)
On hésite : pourquoi 300 ans ? Pourquoi si loin ? Que savons-nous de ce qui se passera dans 50 ans ? Les femmes ne sont-elles pas portée par un courant historique en leur faveur qui a déjà commencé à bouleverser le monde et qui va continuer de façon irréversible ?
- Oui, c’est vrai - du moins on le voudrait. Mais il est vrai aussi que partout – même chez nous – les acquis du droit des femmes sont remis en cause, menacés voire même anéantis. Il en va ainsi du droit à avorter, remis en cause même aux US et que certains estiment menacé jusque chez nous au point de vouloir l’inscrire comme droit constitutionnel.
--> Lorsque l’évolution historique semble faire « marche arrière », c’est que la « marche en avant » n’était pas si évidente ; mais l’histoire n’est pas uniquement ce que nous en voyons : elle est faite de mouvements profonds dont la dérive des continents donne une image à peu près exacte. Alors que tout reste à peu près immobile en surface, les socles continentaux continuent de se déplacer à des centaines de kilomètres de profondeur. Si à la surface on n’enregistre rien de notable, c’est que dans les entrailles de la terre des points de fixation retiennent provisoirement un mouvement très profond. Mais tout ceci ne tient pas très longtemps : après une période au cours de la quelle des tensions formidables s’accumulent, tout cela craque et se libère : c’est le tremblement de terre.
Alors, tous les mollahs, les curés qui disent la messe en latin, les trumpistes adeptes du patriarcat doivent le savoir : un jour il y aura un « tremblement de femme » comme il y a des tremblements de terre. Ce jour-là, un tsunami dont nous n’avons pas l’idée déferlera sur les nations qui voient dans la femme un ventre qui engendre et dont on doit contrôler la vie comme on contrôlerait un cheptel bovin.
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