jeudi 9 mars 2023

Et la dette ? Elle court toujours ! - Chronique du 10 mars

Bonjour-bonjour

 

Les gens se déclarent victime de la sur-information qui les épuise et les déprime : assommés par les radios et des chaines d’info 24h/24h, bombardés de surcroit de notifications sur leur smartphones, ils n’en peuvent plus. Et pourtant ces médias leur épargnent la plupart des nouvelles qui tombent sur les télescripteurs des agences : car il n'y a que deux ou trois nouvelles qui vont tourner en boucle sur nos écrans, tandis que beaucoup d’autres, peut-être plus importantes, resteront dans l’ombre. Faut-il les en remercier ?

Un exemple ? En voici un : la dette. Et c’est bien ce qu’on lit dans cet article de 20 minutes : dans un récent rapport, la Cour des comptes appelle à un « redressement résolu » des finances publiques de la France. (Détail à lire dans l’article référencé)

 

Alors c’est bien sûr : les autres évènements, tels que l’inflation et la protection « quoiqu’il en coûte » des petits salaires est prioritaire. Pourquoi  s’attarder sur la dette ? On la remboursera bientôt avec les dividendes de la croissance énergiquement relancée – justement grâce à ces emprunts qui soutiennent la consommation, support essentiel de notre économie.

 

Oui… sans doute… Quoique…

L’article cité fait état de la méfiance de la Cour des comptes. Bien sûr tout est possible, mais ça veut dire aussi que nos finances pourraient bien ne pas se redresser du tout et que dans le même temps les taux d’intérêts pourraient se mettent à flamber. Pour agir il ne faut pas avoir peur, c’est vrai. Mais il faut aussi anticiper, et garder l’œil sur les dépenses. Or le budget voté à grande peine par l’Assemblée nationale ne prend pas vraiment en compte ce risque. (Il est vrai que l’opposition reproche au gouvernement de ne pas répandre les ressources assez largement).

Là est la tâche aveugle de l’information : pourquoi ne nous informe-t-elle pas de ce qui peut - dans 6 ou 12 mois - devenir justement le centre de toutes nos préoccupations, alors même que c’est parfaitement anticipable ?

La mission des chaines info : passionner les gens et pour y parvenir il faut beaucoup de mauvaises nouvelles - paradoxe ? Pas du tout :  déjà, notons que les bonnes nouvelles n’intéressent personnes. Mais attention : il ne faut pas non plus désespérer la Nation. Et pour y arriver il faut changer de mauvaises nouvelles très vite - beaucoup ed mauvaises nouvelles qu'on peut oublier à peine publiées. Ce qu’on ne saurait faire avec la dette.

- Raison pour la quelle beaucoup de mauvaises nouvelles qui changent tous les jours, valent mieux qu'une seule - comme la dette - qui pèse sur nous chaque jour. 

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