« Confronté à une insurrection djihadiste depuis 2015, le Burkina Faso entend miser sur ses ressources et compétences propres pour mettre fin aux violences. Nouvelle illustration : la création d’une unité de conception de drones.
l’Agence d’innovation de défense et de sécurité (AIDS) a pour objectif de “bâtir un pôle autonome et stratégique de solutions opérationnelles endogènes” pour “bouter le terrorisme hors du Burkina Faso”
Les ingénieurs burkinabè travaillent aussi “en collaboration avec le Centre de recherche et de développement en robotique et technologies des forces armées du Ghana” » – Lu ici
Bonjour-bonjour,
Cette information, outre qu’elle est relayée par le « Courrier International » qui n’a pas pour habitude de reprendre des fakes, nous parait fort probable, vu que les Ukrainiens ont su eux aussi fabriquer ou au moins reproduire des drones même dans les conditions difficiles de la guerre.
Moyen de lutter contre les djihadistes, les drones burkinabés sont à la fois preuve de leur volonté de lutter par eux-mêmes pour sauver leur souveraineté, et aussi l’indice d’un développement technologique dont nous n’imaginions pas qu’il fut le leur.
Bien sûr, nous n’avions pas gardé en mémoire les représentations de l’Afrique noire issue des leçons apprises à l’école-Jules-Ferry – toutefois nous en étions plutôt à un pays qui fait appel aux mercenaires de tout poil avant de penser à se défendre par lui-même.
Or, voici que grâce la coopération avec le Ghana, autre pays africain dont on n’imaginait pas plus les compétences dans la fabrication d’engins aussi sophistiqués, le Burkina se dote de moyens de reconnaissance et depuis peu, d’engins tactiques dotés de capacité de bombarder.
--> C’est à cette capacité de faire la guerre qu’on reconnait l’avancée technologique d’un pays. N’oublions pas le rôle qu’a joué le recherche de l’arme nucléaire pour avancer dans les application civiles ; et quand le laser a été inventé, on fantasmait depuis longtemps sur un « rayon de la mort » capable de trucider sans projectiles matériels.
Et d’ailleurs : que savons-nous des outils de pierre taillée venus de la lointaine préhistoire ? Étaient-ils outils ou armes ? Nous avons gardé dans notre code pénal la notion « d’arme par destination », tel qu’un marteau qui est certes un outils, mais qui peut aussi se transformer en arme pour défoncer le crâne d’un homme. De même, un drone « flexible » capable d’observer les positions ennemies peut aussi servir à délimiter une zone aride à irriguer pour l’agriculture ; mais il peut aussi embarquer des roquettes capables de pulvériser non des insecticides, mais des hommes.
- Bergson disait que l’intelligence consistait à inventer des outils polyvalents dont rien de permettait de savoir à l’avance à quoi ils serviraient. Sauf que le moteur de l’invention, celui qui ne tombe jamais en panne et qui stimule l’intelligence, c’est plutôt la volonté de détruire des hommes plutôt que de les nourrir ou de les mettre à l’abri des calamités.
Selon le bout par le quel vous prendrez cette situation, on saura si vous êtes plutôt un pessimiste ou un optimiste.
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