jeudi 16 mars 2023

C’est la crise ! – Chronique du 17 mars

Bonjour-bonjour

 

On ne parle que de ça : la crise politique, parfois désignée comme « crise de la démocratie » en raison de l’usage du « 49.3 », a envahi l’espace politique français et se trouve ce matin à la une des médias étrangers.

Alors, admettons que ce fameux article 49.3 bien qu’inscrit dans la constitution puisse paraitre contradictoire avec les principes de la démocratie puisqu’il permet de faire passer une loi qui serait retoquée si on la soumettait au suffrage des élus de la nation. C’est d’ailleurs cet aspect qui a été mis en avant par le gouvernement : « On ne pouvait pas jouer l'avenir d'une réforme essentielle en spéculant sur d'éventuels changements de position de députés d'opposition » a déclaré Elisabeth Borne (ici)

- On met en avant le fait que l’opposition en déposant une motion de censure et en trouvant une majorité pour la voter conserve le pouvoir de s’opposer au projet de loi en faisant tomber le gouvernement qui le porte. On admettra toutefois qu’on peut tout de même souhaiter ne pas créer une telle crise tout en refusant le projet de loi en question.

o-o-o

La crise, en effet. – Depuis hier la situation est devenue imprévisible, preuve que la crise politique est bel et bien là. C’est en effet le propre d’une crise que de marquer une rupture dans un processus normalement réglé, de sorte que, non seulement la situation n’est plus la même lorsqu’elle s'est produite, mais aussi qu’on ne sache pas vraiment de quoi demain sera fait.

« Crise de nerf, crise de foie, crise cardiaque, etc. » : venu de la médecine, ce terme évoque la brusque « décompensation » d’une pathologie jusque-là silencieuse : raison pour laquelle on préfère la devancer par des soins préventifs. Là est la carence du pouvoir politique en place : il n’a pas su, ou pas voulu, pratiquer les mesures préventives susceptibles d’empêcher la crise en question (certains évoquent la notion d’âge limite dont on sait que la CFDT ne voulait pas).

 

Qui sait si faute de soins préventifs le pouvoir, actuellement en réanimation, devra être admis en soins palliatifs ?




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