Bonjour-bonjour
Le débat sur le développement des centrales nucléaires en France a rallumé bien des inquiétudes – et pas seulement quant au risque de contamination. Ainsi de la consommation d’eau des centrales accusée d’assécher les fleuves pour refroidir les réacteurs, pendant que les tenants des centrales affirment que l’eau pompée dans les fleuves y retourne après avoir été refroidie – au prix il est vrai d’une certaine évaporation (nuage blanc sur les tour de refroidissement).
Tout cela est vrai, sauf que, « du point de vue des ressources naturelles en eau, ces évaporations représentent beaucoup. » (lu ici) : et c’est vrai, l’eau évaporée va bien sûr rejoindre la terre d’une manière ou d’une autre, mais pas nécessairement là où elle a été pompée, c’est-à-dire pas dans le fleuve.
- « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » disait Lavoisier à la fin du 18ème siècle : c’est l’occasion de revenir sur les craintes de pénurie qui affligent les hommes de ce début de siècle : alors que le pétrole ou le charbon consommés disparaissent à tout jamais sous cette forme, par contre l’eau employée par l’agriculture ou l’industrie reste néanmoins identique à ce qu’elle était avant usage. Les angoisses cultivées par les mouvements écologistes et les précautions préconisées (« Mais fermez donc le robinet quand vous vous lavez les dents ! ») ignorent superbement l’existence du cycle de l’eau : pourtant pas une molécule ne disparaitra de la surface du globe du fait de son utilisation.
Alors ? Nous devrons conclure que ce qui nous importe, ce n’est pas tant ce qui se passe à l’échelle de la planète, mais ce qui arrive à notre porte. Que de l’eau soit plus abondante chez nos voisins, on s’en moque ; par contre qu’elle le soit moins chez nous, ça par contre c’est important.
D’ailleurs on ne s’intéresse pas vraiment à la fonte des glaces au pôle nord. En revanche qu’on n’ait plus de neige à Noël, ça – ça ne passe pas !
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