dimanche 12 mars 2023

Vivre plus => travailler plus – Chronique du 13 mars

Bonjour-bonjour

 

Vous direz ce que vous voudrez des philosophes, qu’ils sont des grincheux, qu’ils radotent, qu’ils se croient sortis de la cuisse de Jupiter – mais avouez que de temps en temps, on a bien besoin d’eux.

Oh ! Non pas pour trouver les solutions à des crises qui, comme celle de la réforme des retraites, empoisonnent la société ; mais plus simplement pour dévoiler les bases du conflit, tellement fondamentales qu’on a oublié leur existence.

 

- Ainsi du postulat que si l’on vit plus longtemps, alors il faudra travailler davantage.

A ce sujet, les plus lucides disent : ce n’est pas une question politique, mais seulement de gestion : qui donc doit payer et combien de temps pour que tout le monde puisse vivre sans travailler jusqu’à sa mort.

D’autres, également lucides disent : depuis que l’homme est l’homme, il a toujours voulu vivre sans travailler – ou en travaillant le moins possible. Si l’histoire est progrès, c’est celui de la réduction du temps de travail – Marx en faisait même l’un des critères de la fin de l’Histoire.

 

- Opposition irréconciliable ? Pas encore : car en amont il y a l’évaluation du travail et terme de modification du travailleur. 

            * Selon les uns, le travail est épanouissant : l’évolution du Sapiens se serait faite autour de l’organisation du travail et du développement des ressources techniques. Ceux-ci admettent généralement qu’au fil du temps il est devenu source d’enrichissement.

Bref : il rapporte plus qu’il ne prend. Pourquoi donc refuser de travailler deux ans de plus ?

            * Pour d’autres, et ce sont eux qu’on entend dans les rues ces temps-ci, le travail est une aliénation mortifère, qui nous prend notre vie et laisse à la place un corps brisé et des rêves évanouis.

Choisi ton camp, camarade !

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