Bonjour-bonjour
Alors il y a eu d’abord les chinois qui ont réussi à doter leur caméras de surveillance d’une intelligence artificielle qui les rend capable de reconnaissance faciale pour débusquer les contrevenants de tout poil au passage dans la rue.
Et voilà maintenant les iraniens dont on apprend ce matin qu’ils ont dressé leurs caméras à repérer les femmes qui ne portent pas leur voile : « La police prendra des mesures pour identifier les contrevenantes en utilisant des outils et des caméras intelligents dans les places et les voies publiques », a indiqué la police dans un communiqué publié par les médias. A la suite de quoi la police « enverra les preuves et des messages d’avertissement aux femmes qui violent la loi sur le hijab » afin de « les informer des conséquences judiciaires en cas de récidive », précise cet article.
Là, on se dit que les dictatures sont à la pointe de l’usage liberticide des technologies modernes : depuis Orwell et ses télécrans, on avait été prévenus. Mais on se disait que ce n’est pas à nous, démocratie sourcilleuse de préserver sa liberté que ça pourrait arriver.
- Oui, mais voilà - la nouvelle est tombée ces jours-ci : on vient de légiférer pour assurer la sécurité sur les prochains Jeux Olympiques de Paris. « Ce projet de loi met en place un cadre juridique qui autorise l’usage de ces technologies à titre expérimental et uniquement pour une durée limitée » peut-on lire ici. Tiens ? Mais de quoi parle-t-on ? « /Il s'agit de/ dispositifs qui procèdent à des analyses automatisées dans l’espace public. Il y a donc un risque d’atteinte à la vie privée et aux droits et libertés des personnes qui est beaucoup plus attentatoire. Ce n’est plus juste un agent qui regarde des images derrière un écran » (déclaration de la CNIL). Donc ce n’est pas conforme à nos valeurs, mais on fait quand même une loi dérogatoire… « provisoire ».
On se dit : « 2024, c’est demain, mais aujourd’hui on est préservé de ces machins-là »
- Sauf qu’on apprend que le Ministère de l’Intérieur fait tester des caméras assorties de logiciels permettant de repérer et de suivre en temps réel des individus suspects dans les manifestations.
Un dispositif anti-black block : vous n’allez quand même pas faire interdire ça !
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