Bonjour-bonjour
Bientôt vos enfants auront à la place de leur instit (ou : du prof) un écran connecté sur le logiciel d’IA : et, vous savez quoi ? Vous en serez heureux !
Oui, heureux parce qu’au moins la machine saura parler et orthographier correctement le français, et que ses références historiques et culturelles, sans parler bien évidemment des calculs mathématiques seront irréprochables. Ce qui ne peut plus être assuré par le personnel nouvellement embauché par l’Éducation Nationale.
Pourquoi un tel pessimisme ? Simplement pour avoir lu le compte-rendu des concours de l’Éducation nationale publiés après le concours des écoles. On y trouve en effet (ici) :
1 – Impossible de remplir les places mises au concours faute de candidats ; et cela malgré le recul de la date de clôture des inscriptions
2 – De toute façon la moitié des candidats inscrits ne se présentent plus pour passer l’examen. « Au Parc des expositions de Villepinte, où devaient plancher 6.600 inscrits aux concours des académies de Paris, Créteil et Versailles, guère plus de 4 000 se sont présentés pour la première épreuve, qui démarrait à 14 heures. Pour 2.700 postes à pourvoir... Le vivier se tarit dangereusement. » (Art. cité)
3 – À Créteil et Versailles pour remplir quand même les places disponibles, les jurys baissent le niveau : on a reçu des candidats notés 7 sur 20.
4 – Du coup, les candidats reçus manifestent « des difficulté à résoudre une équation » ou « une méconnaissance des termes précis de grammaire » (idem)
--> Voilà pourquoi vous préférerez que vos bambins soient confiés à une machine plutôt qu’à un enseignant humain.
o-o-o
Alors on se rappelle de l’Instit d’autrefois, le modèle Hussard noir, blouse Jules Ferry, qui, imposait à coup de férule la connaissance des conjugaison et le nom des préfectures de France. On s’est dit que tout ça, on n’en avait plus besoin. Mais ce à quoi on n’avait pas pensé c’est qu’on a toujours besoin de ces fonctionnaires incorruptibles, qui remplissent leur fonction, juchés sur leur chaire, et qui pensent que les enfants qu’on leur confie devront être autonomes pour la vie qui les attend à la sortie de l’école.
Condorcet disait qu’il fallait que les enfants apprennent à l’école à vérifier la note de la blanchisseuse. Aujourd’hui ce serait plus compliqué, mais c’est l’idée que nous devons avoir. Et dès lors on aurait peut-être un peu plus envie d’enseigner.
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