lundi 10 avril 2023

Il nous faut panser le monde – Chronique du 11 avril

Bonjour-bonjour

 

Les jeux de mots ont depuis longtemps acquis leur droit de figurer dans les ouvrages de philosophie. Ainsi de Platon qui fait du calembour « sôma » - « sèma » (Le corps est le tombeau de l’âme) un argument pour affirmer que notre âme est piégée par les besoins et les désirs du corps, et qu’elle ne trouvera sa délivrance que dans la mort.

Il en va de même aujourd’hui avec cette thèse résiliente selon laquelle nous devons « panser », c’est-à-dire « réparer » la nature. De quelque façon qu’on l’entende, ce pouvoir parait être à la portée des hommes : puisqu’ils sont su dérégler la nature, il leur sera facile de réparer leurs méfaits : il leur suffira de retrouver les gestes ancestraux des cultivateurs, des éleveurs, voire même des chasseurs/cueilleurs.

Bien entendu il nous faudra perdre beaucoup du point de vue de nos capacités chimiques ou machiniques ; mais la Nature nous le rendra au centuple en restaurant les bienfaits que nous avons ignorés, tels que, par exemple, les vertus curatives du miel ou d’autres simples.

Dans le même temps se développe une « philosophie » du bien-être qui nous recommande le « lâcher prise » : « Cessons d’être empressés d’avoir des résultats, laissons à. la nature le temps d’agir et voilà le bien-être et l’environnement que nous avons aimé depuis notre toute petite enfance qui resurgissent ».

 

Nous faisons donc confiance à la Nature pour rétablir notre place en son sein, grâce à ses lois universelles, en nous permettant de revenir sur des décennies de progrès jugés aujourd’hui néfastes. Oh, bien sûr il faudra quand même trouver quelques parade à des fléaux qui ont décimés l’humanité ; la peste noire, le phylloxéra, le mildiou ont causé famines et morts en cascade. Mais on peut espérer aujourd’hui être assez savants pour faire jouer la nature contre ces fléaux naturels.

Comme nous le disions hier, même en obéissant à la nature on peut encore espérer lui commander le meilleur.

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