Bonjour-bonjour
Vous avez aimé chatGPT ? Alors vous adorerez Midjourney. Vous ne voyez pas ? Suivez-moi :
C’est l’information la plus commentée aujourd’hui : Midjourney, un outil d’intelligence artificielle (IA) en libre accès permet de générer à la demande sans aucune compétence, des images indiscernables de véritables photos de la réalité - et cela à partir d’une texte descriptif. (lire ici)
Le Petit Prince demandait à l’aviateur « S’il te plait, dessine-moi un mouton ». Aujourd’hui demandez à votre ordinateur : « Dessine-moi le président Macron assis dans une poubelle.» Et voilà le résultat :
« Aucune de ces images n’est vraie. Elles sont créées de toutes pièces par la cinquième version de Midjourney, un outil d’intelligence artificielle (IA) en libre accès, produit par un laboratoire de recherche californien du même nom. Ce programme permet de générer, à la demande, des images photo réalistes ou de véritables œuvres d’art à partir d’un texte descriptif donné. » (art. cité)
Voilà des problèmes aussi insurmontables qu’avec l’IA de chat, mais de nature différente.
- Déjà un problème avec les droits d’auteur. Une IA peut fort bien piller des œuvres contenues dans sa base de données sans qu’on puisse verser un centime de droit aux auteurs.
- Mais aussi pensons aux cabinets de designers qui vont être mis au chômage puisqu’on fera aussi bien qu’eux mais sans eux.
- Il y a plus : ces images n’ont aucun auteur défini – du moins personne qui en soit responsable, sauf à incriminer l’auteur de texto envoyé à la machine. Or, voilà que des images fort « inappropriées » vont apparaitre avec, par exemple, Macron décapité en place de la Concorde. Quand on sait qu’une dame a été mise en garde à vue pour un tweet injurieux envers notre Président, alors imaginez un peu ce que ça pourrait donner.
--> En d’autres termes comment appliquer la loi fondamentale de la liberté d’expression dans un pareil contexte ? On dira que la machine ne jouit pas des droits de l’homme, mais avouez aussi qu’elle ne peut être jugée responsable.
Quant à l’homme qui a demandé le travail à la machine, qu’a-t-il fait de plus qu’émettre une opinion sans même la communiquer à qui que ce soit – puisque, parler à une machine n’est pas répréhensible – tout juste un peu bizarre.
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