dimanche 16 avril 2023

Gentil le Toutou – Chronique du 17 avril

Bonjour-bonjour

 

Ils en ont de bonnes les biologistes quand ils s’occupent de l’évolution des espèces. C’est ainsi qu’ils prétendent avoir mis en évidence la preuve que l’espèce humaine, à l’instar des bonobos et autres chimpanzés, se sont « auto-domestiqués » au cours de leur évolution induisant une modification de leur morphologie, de leur comportement et surtout de leur patrimoine génétique liés à une « auto-sélection » des individus les plus dociles, les plus sociables, les moins impulsifs. 

Oui, ça ne colle pas vraiment avec l’expérience quotidienne, comme en témoigne cet article de presse intitulés ainsi : « TEMOIGNAGES. Incivilités, insultes, agressions, stress... Des vétérinaires brisent le tabou de leur souffrance au travail » - Et encore ne s’agit-il pas là d’une profession particulièrement exposée à la violence des usagers.

 

- Essayons d'y voir plus clair : lisons la suite de cet article  

Ce processus est décelable dans certaines espèces sauvages : ainsi des loups « qui sont ainsi devenus de gentils toutous, avec des cerveaux plus petits, un visage plus enfantin, un pelage plus tacheté, une queue qui rebrousse, une enfance prolongée, un comportement plus joueur, un langage plus développé. » On y ajoute pour faire bonne mesure « les porcs, les moutons, les vaches », avant de conclure : « c’est le syndrome de la domestication. » (Art. cité)

 

Il est tentant de voir dans ces exemples d’auto-domestication la preuve que la coopération entre membres d’une même espèce comporte un avantage évolutif que la violence ne comporte pas. Mais aussi, la description des effets de cette auto-sélection sur les individus laisse penser que la pérennisation des traits enfantins serait un effet de la domestication. Cela fait longtemps qu’on avait pointé la « néoténie » comme marque particulière de l’espèce humaine et des espèces domestiquées. (cf. cet article) Nous sommes des enfants attardés, tout comme nos chiens, nos chats et nos lapins.

L’humanité serait donc faite de gentils enfants ? Et notre Gourou s’appellerait Walt Disney ?

 


Toutefois, comme cet article le fait justement observer, en matière d’évolution il y a de la différence entre la théorie globalement vraie au niveau de l’espèce, et le détail de la vie des individus. Seulement on voudrait savoir comment – et surtout pourquoi – le gentil Toutou se transforme parfois en bête sanguinaire ?

Quand même : et si la gentillesse était un des grands ressorts de l’évolution ? 

--> Journée internationale de la gentillesse le 3 novembre prochain. D’ici là… à vous de voir.

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