Bonjour-bonjour
La cour suprême américaine a mis fin hier à la discrimination positive réalisée par les universités américaines leur permettant de majorer les coefficients qui permettent d'intégrer plus facilement en fonction de la couleur de la peau.
Occasion de sonder les fondements d’une telle pratique qui n’est pas évidente au regard de l’universalisme que nous autres français nous prônons.
- Écoutons d’abord la très-conservatrice Cour suprême des Etats-Unis qui a donc mis un terme, jeudi 29 juin, aux programmes de discrimination positive à l'université :
« Beaucoup d'universités ont considéré, à tort, que le fondement de l'identité d'une personne n'était pas sa mise à l'épreuve, les compétences acquises ou les leçons apprises, mais la couleur de sa peau. Notre histoire constitutionnelle ne tolère pas ça /…/ En d'autres mots, l'étudiant doit être traité en fonction de ses expériences individuelles, mais pas sur des critères raciaux. » (John Roberts au nom de la majorité conservatrice).
- Joe Biden quant à lui s’est dit en désaccord avec cette décision : selon lui, les universités « ne devraient pas abandonner leur engagement à garantir que les étudiants aient des expériences diverses qui reflètent toute l'Amérique »
Pour bien enfoncer le clou, la juge Sonia Sotomayor ajoute : « Elle /l’abolition de la discrimination/ cimente une règle artificielle d'indifférence à la couleur de peau comme principe constitutionnel dans une société profondément ségréguée, où la question raciale a toujours eu de l'importance et continuera d'en avoir ». (Lire ici)
--> Ne pas tenir compte de la couleur de la peau, donc de la « race » pour employer un terme un peu flou, c’est faire abstraction de ce qui constitue non seulement la réalité des individus, mais encore celle de la société où ils sont nés. Il s’agit donc corriger un effet des inégalités produites non par les aléas de la vie, mais par la structure profonde de la société. Aux US on est black comme on est intouchable aux Indes.
--> Le contre argument de la Cour mérite d’être rappelé : selon la déclaration rapportée plus haut, c’est très simple : l’entrée dans les Universités doit dépendre de ce que l’individu a acquis depuis sa naissance et non de ce qu’il est du fait de celle-ci.
Et nous : que dirions-nous pour notre propre cas ?
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