Bonjour-bonjour
L’opinion publique est effarée par le rapport récemment publié (voir ici) sur les abus sexuels reconnus comme « systémiques » commis dans leur communauté et dont fait partie le cas détaillé par ce rapport d’Alix Parmentier, cofondatrice de la branche féminine de Saint-Jean. Elle-même victime de Marie-Dominique Philippe, elle agressera ensuite sexuellement de jeunes hommes.
Comme souvent dans de pareils cas, il ne s’agit pas simplement de moments de licence que s’autoriseraient des membres de la communauté, mais bien d’un système d’interprétation des actes sexuels qui sont ainsi l’objet d’une véritable initiation. « Ces gestes étaient présentés comme une exigence de cet amour qui consiste à accueillir l’autre vraiment, y compris dans la chair. » (Art. cité)
Concernant Alix Parmentier, un jeune homme qui fut l’objet de cette initiation, analyse ainsi la situation : « Lors d’un entretien, alors que le jeune homme lui confie ses « tentations de la chair » en entretien à teneur spirituelle, un glissement s’opère. Il déclare « Elle m’emmena quelques jours à Fribourg. Là nous étions logés dans des chambres contiguës : j’entrai dans sa chambre et nous avons fini nus sur le lit, sans aller plus loin que nous enlacer, caresser et nous embrasser (il me semblait que pour elle s’il n’y avait pas de pénétration, nous restions chastes). (…) Toute la spiritualité consistait à stimuler ce fameux amour d’amitié le plus possible puis à l’offrir en holocauste. (…) » (Id.)
On dira qu’il ne s’agit que de subterfuges inventés juste pour justifier le péché. Soit. Mais ne pourrait-on y voir aussi une tentative plus générale, voire même universelle, pour donner à la sexualité un sens spirituel ? Ne trouverait-on pas la recherche d’un tel sens dans la pratique de certains amoureux qui sont tellement émerveillés l’un de l’autre qu’ils ne peuvent faire l’amour sans donner à leurs gestes et à leurs sensations de telles interprétations complètement décalées de la réalité « terrestre » ? D’ailleurs y aurait-il là quelque chose de scandaleux alors que le sens « biologique » de l’acte sexuel ne transparait pas dans son accomplissent ?
- Dans ce cas la communauté Saint-Jean devait trouver un réconfort en pensant qu’ils n’ont failli que dans la mesure où leur règle ne tenait pas compte de ce penchant à spiritualiser tout ce qui existe y compris la sexualité.
Après le « Zizi-sexuel », voici le « Zizi-spirituel ».
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