jeudi 8 juin 2023

Destruction de menhirs – Chronique du 9 juin

Bonjour-bonjour

 

A Carnac, pour les besoins d’un chantier, une quarantaine de vestiges enterrés a été détruite. La mairie se défend de toute irrégularité, mais, selon les experts, un témoignage unique a été anéanti. (Lire ici)

Voyez combien notre époque et devenue barbare : nous employons des tractopelles là où, autrefois, la main de l’homme suffisait :

 


Mais plus sérieusement, la municipalité de Carnac se défend de tout abus : « À Carnac, ça arrive quinze fois par an ! Dès qu'on creuse, on tombe sur des foyers du néolithique et dans 99 % des cas, les archéologues nous disent que ça n'a aucune valeur. »

Bien entendu, nous le savons tous, l’archéologie est une science qui ne cesse de détruire ses objets au fur et à mesure qu’elle les étudie. S’agissant des menhir de Carnac, ce n’est pas elle mais les terrassiers qui ont fait le travail, mais qu’importe ? Les menhir étaient enterrés, et tombaient sous la règle générale de la destruction du site.

N’empêche : on a le sentiment que les fouilles préliminaires qui interviennent obligatoirement sur n’importe quel site dès lors qu’on y creuse un peu a été oubliée ici – Oui, ici, à Carnac – sur un terrain que l’UNESCO s’apprête à déclarer « Patrimoine mondial de l’humanité ». Rien que ça…

C’est que, pour l’œil non exercé, ces menhirs n’étaient que de gros rochers culbutés les uns sur les autres. Fallait-il ameuter les autorités pour si peu ?

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