dimanche 25 juin 2023

Words, words, words. – Chronique du 26 juin

Bonjour-bonjour

 

La folle randonnée du groupe Wagner a duré une petite journée, plongeant les chaines d’info 24/24 dans l’embarras. N’ayant pas vu venir l’évènement, elles avaient compensé en mettant sur pied à la vitesse de l’éclair des plateau de spécialistes qui ont dû y passer la journée entière (Ah ! Général Trinquant ! Combien d’heures passées à découvrir ce que vous veniez de dire l’instant d’avant…). 

Et puis, après un petit tour de piste, voilà Evgueni Prigogine qui déclare « Finalement nous rentrons dans nos bases. Rien ne s’est passé » Patatras ! Non seulement le programme du lendemain (et même du surlendemain) est par terre mais – comble de l’humiliation – il faut défaire toutes les prévisions annoncées fièrement par les spécialistes comme certaines. 

Que reste-t-il de tout cela ? Pas même des idées : des mots, des phrases, « Words, words, words » comme disait Hamlet en réponse à Polonius qui l’interroge sur la lecture des journaux. 

C’est un signe de sénilité que dénigrer ainsi que je le fais la presse : comme si les journalistes n’avaient pas une responsabilité dans l’information scrupuleuse des citoyens. C’est faux évidemment, mais ce qui me hérisse, c’est la sotte fierté des gens qui se présentent comme détenteurs d’un pouvoir particulier : celui d’estampiller une opinion (la leur en l’occurrence) du sceau de la vérité. « C’est vrai parce que je le pense. »

Pire encore : confondre vérité et certitude, c’est là un défaut très répandu qu’il faut combattre mais qui ne condamne pas forcément l’opinion en question. Par contre, faire du personnage qu’on affecte d’être pour l’écran le critère de la vérité est particulièrement odieux. 

Vous ne voyez pas de qui je veux parler ?


 

Vraiment ?

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