Bonjour-bonjour
On est parfois un peu honteux de nos réactions devant des évènements dramatiques, comme la mort lente de cinq personnes asphyxiées dans un sous-marin de poche à 4000 mètres de profondeurs, juste sur l’épave du Titanic qui était l’objectif de la plongée.
On se dit « ces gens sont venus là pour vivre ce que les passagers du Titanic ont vécu – du moins pour l’imaginer au plus près. Or, voici que le destin leur joue un tour exceptionnel : celui d’être eux-mêmes coulés au fond de l’océan. » Mais ce n’est pas tout : cette plongée à plusieurs centaines de milliers de dollar a tenu ses promesses bien au-delà de l’imaginable, puisque pour ce prix, ils ont trouvé la mort dont ils ne cherchaient pourtant que le spectacle.
La mort des autres est un spectacle captivant pour peu qu’on laisse courir l’imagination : et si on y met le prix de l’authenticité, ( = avoir la vraie épave, gigantesque dans le fond vaseux de la mer), alors l’émotion est garantie.
Car voilà l’essentiel : ils avaient acheté le paysage du bateau coulé ; et ils se sont trouvés piégés dans la réalité. Finie l’apparence, place aux choses !
Voilà: c'est là que l'ironie est mal venue parce qu'il s'agit quand même de la mort de gens qui n'avaient rien fait pour la mériter. Mais à jouer avec la mort on risque de se brûler.
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