Bonjour-bonjour
Cette chronique vaut sans doute ce que valent les informations qui l’inspirent et, comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, celles qui émaillent nos journaux sont en ce moment souvent des vieilleries toutes moisies.
Ainsi de la polémique déclenchée par Juliette Armanet qui déclare détester « Les lacs du Connemara », la chanson de Michel Sardou – ce qui fait un lointain écho aux polémiques des années 70 quand il chantait par exemple « Les ricains » (louant leur intervention en 44 alors qu’on les conspuait pour le Vietnam), ou « Je suis pour » (sous-entendu : pour la peine de mort) ou « Le temps béni des colonies » (« Je pense encore à toi oh bwana ») en pleine pénurie d’essence. A l’époque tout cela avait un sens politique, mais aujourd’hui ? Ça ne serait pas un peu du réchauffé ?
Surement, mais il reste quand même quelque chose de non moisi dans cette polémique, c’est le fait que nous ayons probablement tous des chansons qui nous feraient fuir loin de n’importe quelle soirée où elles viendraient à passer. Mais ce rejet en dit moins sur la personnalité du chanteur que sur la nôtre, nous qui l’ostracisons.
Un exemple ? Pour ma part que ficherais le camp là où on chanterait en chœur « On fait tourner les serviettes » ou encore « La danse des canards ». On dira bien sûr qu’à la différence des chansons signalées plus haut, celles-ci nous engagent à une participation active – Soit mais même sans cela je serais révulsé par ces paroles, ce qui ne signifie pas qu’elles soient réellement ridicules, mais qu’il y a sans doute dans mon histoire personnelle quelque chose qui les rejette ; comme une détestation de ce qui fait populo, un désir effréné de me distinguer de ça.
--> Lié peut-être à un désir inavoué d’en faire partie ? Peut-être : la psychanalyse en a vu d’autres !
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