Bonjour-bonjour
Pendant que le ministère de l’Éducation dort, le ministre est au travail. La preuve en est une série de décrets décrits ici.
L’un des sujets de la rentrés est la présence d’enseignants devant les élèves – on se rappelle que la venue au ministère de Claude Allègre en 1997 avait été accompagnée de ce leitmotiv avec l’échec que l’on sait. La réponse d’aujourd’hui consiste à mettre en place le remplacement des profs absents par leurs collègues, mais comme on ne peut tabler sur leur disponibilité, on invente à présent des séquences pédagogiques numériques encadrées par des AE.
AE ? Quésaco ? Lisons les textes officiels : « Garant de la sécurité, du respect des droits et du règlement, il ou elle surveille les études et permanences, les locaux, les récréations, l’accès à l’établissement. Il ou elle assure en parallèle des tâches administratives liées à la vie de l’établissement (organisation des examens, inscription des élèves, préparation des documents de rentrée…) »
--> On croit lire la définition des « pions » tel que connus durant de lointaines décennies - sauf qu’ils devront à présent prendre en charge l’encadrement de « séances pédagogiques numériques »
Car voici l’arme secrète du ministre : en cas d’absence de professeurs ces AE auraient pour mission d’encadrer « le remplacement des heures prévues à l’emploi du temps par des séquences pédagogiques qui peuvent être organisées au moyen d’outils numériques. Ces séquences pédagogiques peuvent être encadrées par des assistants d’éducation ».
Donc on admet bien qu’assurer la présence d’un enseignant devant les élèves n’est plus la mission de service public dévolue à l’Éducation Nationale, puisqu’un ordinateur peut aussi bien faire l’affaire.
Un pas de plus vers la transformation de l’éducation en télé-formation ?
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