mardi 8 juillet 2025

Lire des livres, quelle perte de temps ! – Chronique du 9 juillet

Bonjour-bonjour

 

Le chroniqueur que je suis est las de retrouver chaque jours toujours les mêmes sujets à discuter. Voyez plutôt : « Gel des crédits, non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, jours de carence des fonctionnaires, « année blanche » sur les prestations sociales… La majorité sénatoriale a livré des recommandations drastiques pour redresser les comptes. » (lu ici

… Oui, ça va finir par arriver, mais en attendant quels nouveaux commentaires ajouter aux commentaires déjà faits ?

 

« Du coup » (cf. Post d’hier), me voilà contraint de choisir des sujets « disruptifs », autrement dit d’abonder des thèses en ruptures avec l’attitude commune.

--> Tel que celui-ci : « J’ai passé 8 280 heures à lire des livres, quelle perte de temps ! »

Ici l’auteur envisage paisiblement le moment où l’humanité aura perdu définitivement le gout et la capacité à mener à bien la lecture. L’auteur s’insurge :

- Et alors ? Faisant œuvre de provoc’ jusqu’au bout, il interroge : reprenant la liste des 8280 titres lus en 10 ans, il demande « qu’en ai-je conservé ? À quoi tout cela a-t-il servi ? »

Et nous-mêmes ? Après un moment qu’on espère agréable, combien y a-t-il de livres dont on a pu se dire : « Celui-là je le garde : je le relirai bien ». C’est en effet un critère : voyez toutes ces boite-à-livres : l’abandon de ces livres et l’adoption d’autres livres ne signifie-t-il pas qu’ils ne sont que des objets de consommation comme n’importe quel autre, dont l’usage est limité à la durée de leur lecture ?  

 


Ma thèse est qu’il y a bien des livres à garder dans sa bibliothèque, des livres de percée sur des idées, des visions, des horizons jamais imaginés et dont le contenu ne sera jamais tout à fait épuisé. Des livres qui resteront vivants à la différence de ces livres innombrables qui ne seront jamais qu’un petit tas de feuilles sèches pour reprendre l’image de Sartre.

D’où la question : le monsieur de l’article cité a lu 8280 livres en 10 ans. Mais pour lire un chef d’œuvre, combien de temps faut-il ? Oublions Guerre et paix aux 2000 pages ; mais pour (re)lire le Petit Prince ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire