Bonjour-bonjour
Depuis hier, date à laquelle le gouvernement a dévoilé son plan d’économie de 40 milliards d’euros, un cri unanime monte du peuple : il faut imposer non pas les plus pauvres, mais aller chercher l’argent là où il est, chez les riches. Et de proposer la taxe Zucman, qui envisage de taxer à hauteur de 2 % les 1 800 foyers fiscaux qui possèdent un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros, empêchant les effets d’évitement observés dans la fiscalité de certains multimillionnaires, lorsqu’ils structurent leur patrimoine pour en diminuer la fiscalité.
- Le 7 juillet, sept prix Nobel d’économie avaient appelé la France à « montrer la voie au reste du monde » en mettant en place un tel impôt minimum.
La France à l’assaut des richesses selon Eugène Delacroix (sic)
Ah… Le peuple en lutte contre les mauvais riches, voilà qui peut enflammer les ardeurs.
… Mais sans oublier qu’en réalité ce ne sont pas les riches mais leurs richesses qu’il faut viser. Ce qui rend l’exercice un peu plus délicat surtout dans ce monde ouvert, où chacun peut mettre son agent à l’abri d’une frontière sans avoir à décoller son derrière de son fauteuil.
Ajoutons que ce monde n’est plus celui des Misérables : il est insensible à l’appel patriotique et de nos jours Gavroche aurait beau invoquer Voltaire et Rousseau, rien n’empêcherait ces gens-là de planquer leurs économies au-delà des frontières. Ce n’est plus une question de morale, mais de bon sens.
Et la morale, où va-t-elle se cacher ? Qui donc va prendre la main de la petite Causette et la soulager de son fardeau ?
Je ne sais pas… J’imagine qu’il y a des associations pour ça ?
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