dimanche 15 avril 2018

WORLD PRESS : L’IMAGE D’UN MANIFESTANT AU VENEZUELA OBTIENT LE PRIX DE LA PHOTO DE L’ANNÉE


Publié ici

« La récompense la plus courue du World Press Photo, attribuée le 12 avril à Amsterdam, a été attribuée à un photographe de l’Agence France-presse (AFP), Ronaldo Schemidt, pour son image d’un jeune homme brûlé par l’explosion du réservoir d’une moto lors de manifestations contre le président Nicolas Maduro à Caracas au Venezuela en mai 2017. » (Article référencé)

Peut-être faudrait-il faire une distinction forte entre une photo de presse et une photo d’un autre genre quel qu’il soit. Car pour prendre cette photo qui vient d’être récompensée il suffisait d’être au bon endroit au bon moment.
- Nulle mise en scène (et pour cause !) mais rappelons que cette question est centrale pour évaluer la photo : on sait la polémique qui a entouré la célèbre photo du baiser de l’Hôtel de ville dans Paris libéré de Doisneau (voir ici) lorsqu’on a découvert qu’elle avait été posée.
- Aucun regard personnel : l’angle de prise de vue est également prédéterminé, l’heure la lumière etc. également.
Certes, la présidente du jury du World Press Photo, la journaliste Magdalena Herrera, chef du service photo du magazine Geo France, a décrit le cliché du jeune homme en flammes et au visage masqué comme « une photo classique, mais qui a une énergie et une dynamique instantanée. Les couleurs, le mouvement… elle est très bien composée ». 
Oui, bien sûr. Mais enfin si sa composition satisfait le regard on doit quand même se dire que le mérite en revient aux circonstances plus qu’à un choix réfléchi du photographe.

- Les circonstances sont également évoquées pour évaluer la photo de presse en général : celle-ci a pour critère d’appréciation avant tout l’information révélée : que ce soit réellement un homme qui brûle et non un trucage de cinéma ; que ce soit effectivement lors de manifestation et de leur répression.

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