Publié ici
« La récompense la plus
courue du World Press Photo, attribuée le 12 avril à Amsterdam, a été attribuée
à un photographe de l’Agence France-presse (AFP), Ronaldo Schemidt, pour son
image d’un jeune homme brûlé par l’explosion du réservoir d’une moto lors de
manifestations contre le président Nicolas Maduro à Caracas au Venezuela en mai
2017. » (Article référencé)
Peut-être faudrait-il faire
une distinction forte entre une photo de presse et une photo d’un autre genre
quel qu’il soit. Car pour prendre cette photo qui vient d’être récompensée il
suffisait d’être au bon endroit au bon moment.
- Nulle mise en scène (et
pour cause !) mais rappelons que cette question est centrale pour évaluer
la photo : on sait la polémique qui a entouré la célèbre photo du baiser
de l’Hôtel de ville dans Paris libéré de Doisneau (voir ici) lorsqu’on a
découvert qu’elle avait été posée.
- Aucun regard
personnel : l’angle de prise de vue est également prédéterminé, l’heure la
lumière etc. également.
Certes, la présidente du jury du World Press Photo, la journaliste
Magdalena Herrera, chef du service photo du magazine Geo France, a
décrit le cliché du jeune homme en flammes et au visage masqué comme « une photo classique,
mais qui a une énergie et une dynamique instantanée. Les couleurs, le
mouvement… elle est très bien composée ».
Oui, bien sûr. Mais enfin si sa composition satisfait le regard on doit quand même se dire que le mérite en revient aux circonstances plus qu’à un choix réfléchi du photographe.
Oui, bien sûr. Mais enfin si sa composition satisfait le regard on doit quand même se dire que le mérite en revient aux circonstances plus qu’à un choix réfléchi du photographe.
- Les circonstances sont
également évoquées pour évaluer la photo de presse en général : celle-ci a
pour critère d’appréciation avant tout l’information révélée : que ce soit
réellement un homme qui brûle et non un trucage de cinéma ; que ce soit
effectivement lors de manifestation et de leur répression.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire