En France, on ne parle plus que de ça : grèves de
cheminots, face à face entre zadistes et CRS, étudiants en colère, rien de tout
cela ne parvient à s’imposer devant la question suivante : « Emmanuel
Macron a-t-il trahi la laïcité à la française, est-t-il sorti des lignes de la
loi de 1905, nous a-t-il refait le coup du Discours du chanoine de Latran de
triste mémoire ? » (Sarkozy, 20 décembre 2007 – Lire ici).
Voyons ça :
« Devant la Conférence des évêques de France, le
Président Macron, en une heure de discours conclu par une standing ovation, est
venu tendre une main sans précédent aux catholiques… Pour
« réparer », dit-il, un « lien entre l'Eglise et l'Etat »
qui s'est « abimé ». Et pour redire, « les liens les plus
indestructibles entre la nation française et le catholicisme ». Car la
France « a été fortifiée par l'engagement des catholiques ». » (Vu ici)
Bon : reste que ces mots sont faciles à dire, mais que les
phrases qui suivent sont plus difficiles à faire marcher ensemble. Car,
n’est-ce pas, les frontières entre religion et engagement politique sont
parfois très poreuses… Mais à la pensée pragmatique qui se construit sur la
base de l’équilibre dont la formule « en
même temps » serait l’expression (cf. ici), rien n’est impossible.
Frontière entre charité et pureté
ethnique : « Emmanuel Macron, tout en louant l'Église pour ses
«dons» de «sagesse», «d'engagement» et de «liberté» a justifié sa «prudence»
face aux «flux massifs» de l'immigration. » lit-on dans l’article
référencé.
--> Qu’est-ce que c’est que ces Evêques qui veulent ouvrir la
France à des musulmans prêts à remplir nos rues de fidèles en prière pendant que l’appel du muezzin fait vibrer notre air ?
Frontière entre certitude de la foi
et partage des incertitudes – Il s’agit des discussions sur la
bioéthique : là où les catholiques veulent, selon la foi qui les anime, une
interdiction radicale des manipulations du vivant, Emmanuel Macron affirme qu’avant
d’atteindre la limite tolérable à la manipulation du vivant, il existe une zone
d’expérimentation possible : là existe un doute que nous devons le
respecter, car il nous faut « oser
fonder notre relation sur le partage des incertitudes ».
--> « Fonder
notre relation sur le partage des incertitudes »…Voyons… Ça nous rappelle
quelque chose, ça… Mais oui ! Voltaire : Dictionnaire de philosophe,
article tolérance : « La tolérance c’est pardonnons-nous
réciproquement nos sottises » (Lire ici)
C’est donc là la définition de la laïcité telle que
l’envisage le président Macron ? Une simple tolérance qui serait en même temps réponse à l’appel de la transcendance ?
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