- Mort subite de l’adulte ? Quésaco ?
« On entend par
mort subite, le décès brutal d'une personne qui, l'instant d'avant, était en
pleine santé. »
Oui, nous pouvons tous mourir d’un instant à l’autre ;
alors que tout allait parfaitement bien nous voici dans les spasmes de
la mort qui nous anéantit en moins de trois minutes.
« Vivre avec
cette idée que l'on puisse mourir subitement, est psychologiquement intenable »
nous dit docteurclic.
Oui, imaginez : vous êtes en pleine santé,
tranquillement attablé à la terrasse devant votre pastis et tout à coup vous
coup affaissez : « Eh bien René, qu’est-ce que tu fous ? Tu as
fini de faire le pitre ? » Hélas René ne fait pas le pitre, son cœur
vient tout simplement de s’arrêter de battre. Sa vie comme la notre ne tient
qu’à un instant, chaque battement de son cœur ne lui promettait en rien qu’il y
aurait un battement suivant : la « mort subite » c’est ça :
il n’y a aucune différence entre le battement de cœur « normal » et
celui qui est le dernier.
- Ça ne vous rappelle rien ? La contre-réforme, ça
vous dit quelque chose ? Au concile de Trente (mai 1551- avril 1552) pour
réactiver la spiritualité, on a diffusé largement l’idée que notre mort est imminente
pour nous forcer à maintenir la pureté de notre âme. « Songe que tu manges pour nourrir les vers
qui vont te manger » disait-on à l’époque : de quoi s’étouffer en
avalant son Burger-king.
A l’époque du concile, pour être en bons termes avec le
Tout-Puissant devant qui on risquait de comparaitre à tout moment, il suffisait
de faire des actes de contrition, ou mieux : des donations aux abbayes – et
puis, hop ! ça s’arrangeait. Aujourd’hui c’est un peu plus
compliqué : comme on ne veut pas s’attrister avec l’idée qu’on va
peut-être mourir très vite, on essaye d’y échapper.
Bien sûr, on peut espérer être réanimé, mais c’est juste un
peu aléatoire : « Actuellement, pour pouvoir réchapper à une mort
subite, « il faut un médecin dans la rue,
un défibrillateur dans le métro, des coups de chance incroyable, un sauvetage
en moins de trois minutes » (1).
- Y a-t-il des précautions à prendre – faire du yoga,
méditer en pleine conscience chaque jour, manger des Omégas-3 ? Hum… Si ça
marchait on le saurait.
Reste donc une forme différente de prévention, celle qui
passe par la prédiction :
« Parler de prévention dans ce domaine, revient. Il s'agit donc
plutôt de limiter les risques lorsqu'on est atteint par une maladie qui
risquerait de provoquer une mort subite. » (1)
Du coup, la piste génétique est ouverte et on se dit que même
si la science ne peut pas nous sauver, du moins peut-elle nous dire quand il
faudra nous préparer à comparaitre devant notre Créateur. Je peux faire ce
qu’au 17ème siècle on n’osait pas : me comporter comme un goret
et puis, au moment où je prévois la venue du moment fatal, faire juste à temps
mes contritions.
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