« Des médecins américains ont annoncé lundi
avoir pratiqué la première greffe de pénis et de scrotum au monde. L'homme
avait aussi perdu ses testicules dans l'explosion en Afghanistan mais les
médecins ne lui en ont pas greffé de nouveaux pour des raisons d'éthique.
« Les testicules n'ont pas été
greffés parce que nous avions pris la décision, en amont du programme, de ne
pas greffer de tissu germinal » ; car « la capacité du
bénéficiaire de la greffe à avoir des enfants résulterait de la transmission du
matériel génétique du donneur (...) aux enfants de la personne greffée »,
a expliqué le chirurgien plastique de l'université Johns Hopkins, Damon Cooney.
« Et nous avons senti qu'il y aurait
juste trop de questions éthiques sans réponse » si cela se produisait,
a-t-il dit. » (Lu ici)
Une greffe de
pénis, pourquoi pas ? J’en connais, des beaux messieurs qui se redressent
déjà avec fierté et qui proclament : « Je fais don de mon pénis à la
médecine afin que si ma mort survient accidentellement au meilleur de ma forme
il puisse continuer à libérer la jouissance de nos compagnes. » Car, vous
le devinez, vu sous cet angle le pénis n’est pas un organe d’excrétion mais de
plaisir. Mais notre Don Juan n’en a pas terminé : « Je pense aux
dames qui crient « Encore »
quand elles sont dans mes bras ! Je ne veux pas que cela disparaisse
après moi, si la chose est
possible ! »
Autant dire
que la greffe de testicules est tout à fait secondaire, dès lors que la
question de la bandaison n’est pas remise en cause : après tout on a bien
dit que Farinelli était capable d’honorer les dames sans que sa mutilation ne
soit un empêchement.
Toutefois, me
retournant vers les chirurgiens qui ont réalisé cette prouesse, je note une curieuse attitude vis-à-vis de
l’éthique : « Evitons de nous
mettre dans l’obligation de répondre aux questions éthiques que nous ne savons
résoudre », disent-ils. Parmi les quelles on trouve la question de la
procréation. Notre Don Juan serait-il satisfait qu’on ait greffé ses c… à
quelqu’un qui pourrait ainsi distribuer sa semence à n’importe qui ? Ne
serait-il pas offusqué de ne pouvoir contrôler sa descendance ?
A mon avis on
connaît à l’avance la réponse : car si c’est la jouissance des dames qui
fait la virilité (1), alors les féconder importe peu.
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(1) On
raconte que lorsque Louis XIV avait une nouvelle maitresse, des courtisans
restaient toute la nuit derrière la porte de la chambre royale pour compter
combien de fois la dame avait poussé des cris d’orgasme.
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