Un
garçon de 9 ans a été pris en flagrant délit alors qu'il tentait, avec trois
autres mineurs âgés de 13, 15 et 17 ans, de cambrioler une maison à
Bures-sur-Yvette (Essonne) dans la nuit de samedi à dimanche.
(Lire ici)
La stupeur des policiers devant ce cambrioleur de 9 ans fait
penser à la stupeur jointe à de la curiosité
lorsqu’on entend parler de Mamie
rock (belle-mère de feu Johnny Hallyday) qui à… 83 ans et se trouve liée
aux activités des rockers : entre le trop-jeune et la trop-vieille, notre
étonnement est similaire.
Mais c’est aussi une occasion de réfléchir à notre rapport à
l’âge : serions-nous plutôt enclin à valoriser une entrée précoce dans une
carrière (fut-elle de voleur) ou bien est-ce aux contraire sa poursuite tardive
qui nous surprend ?
Posée ainsi la question est facile à résoudre : à notre
époque, l’allongement de la vie nous impose de poursuivre une carrière
professionnelle plus longtemps qu’autrefois ; en revanche la complexité et
la technicité des métiers d’aujourd’hui empêche de débuter très jeune :
les années de formation sont de plus en plus longues et on sait qu’avant l’âge
de 20 ans rares sont ceux qui ont une chance d’embauche.
Au fond, ce qui nous surprend dans les cas évoqués ici, ce
sont les circonstances particulières qui environnent les personnages. Le jeune
garçon que opère un cambriolage à 9 ans n’est-il pas encore
inexpérimenté ? Bien sûr, il n’y a pas de centre de formation pour devenir
bandit, mais la prison en tient lieu. Notre jeune homme aurait dû se faire
coffrer pour un simple trafic de drogue afin de poursuivre sa formation en
prison, et de là prendre son envol vers des forfaits plus importants.
Quant à Mamie rock,
bien sûr il ne s’agit pas pour elle de se déhancher sur la scène au son d’un
guitare électrique – d’ailleurs l’arthrose l’en aurait dissuadée. Mais, même
dans la gestion d’une carrière de rock-star, du fait de la compétition féroce
qui oppose tous les ambitieux qui environnent la vedette, les mamies ne font pas
bonne figure.
A moins d’être soutenues par des entrepreneurs un peu plus
jeunes, dont elles seraient les « mamies-de-paille »…
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