« M. Kim était accompagné par Kim Yo Jong, sa sœur et sa proche
conseillère, ainsi que par son responsable des relations intercoréennes. M.
Moon était flanqué par le patron du renseignement nord-coréen et par son
directeur de cabinet ».
Récapitulons :
pour la Corée du Nord, le tandem des négociateurs était composé de monsieur Kim
et de sa sœur ; pour la Corée du sud de monsieur Moon et de son chef des
espions.
Certes, il
est normal que le chef d’Etat choisisse qui il veut dans son équipe de
conseillers : Donald Trump a par exemple privilégié Ivanka, sa fille, et
monsieur Kushner son gendre. Alors pourquoi s’étonner de la présence de
Kim-Yo-Jong ? Reste toutefois que sauf à croire à une hérédité absolument
exemplaire, il serait étonnant que la proche famille d’un dirigeant soit
d’office compétente pour les négociations au plus haut niveau. Et du coup cela
supposerait également que le chef d’Etat en question dispose aussi de cette
compétence innée ; or le comportement de monsieur Kim – de même d’ailleurs
que celui de monsieur Trump – ne donne pas cette impression. Du coup on a
l’impression que le message veut faire comprendre que le chef du pays c’est un
clan tout entier et qu’il est considérablement plus fort qu’un homme seul.
Moyen d’impressionner celui qu’on considère toujours comme un adversaire
Mais par
comparaison le choix de monsieur Moon pour la Corée du sud n’est-il pas plus
judicieux ? Choisir comme proche conseiller à propos de la Corée du nord
son super espion, n’est-ce pas dire que tout ne se décidera que la base de la
réalité du terrain, et que pour cela seul l’espionnage peut apporter une
certitude. La Corée du Nord, combien de bombes, combien de missiles ?
Et alors, le
message est celui de la méfiance : on refuse de négocier avant d’avoir
vérifié.
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