samedi 28 avril 2018

LE DIRIGEANT NORD-CORÉEN KIM JONG UN ET LE PRÉSIDENT SUD-CORÉEN MOON JAE-IN SE SONT RENCONTRÉS SUR LA LIGNE DE DÉMARCATION MILITAIRE QUI DIVISE LA PÉNINSULE.

« M. Kim était accompagné par Kim Yo Jong, sa sœur et sa proche conseillère, ainsi que par son responsable des relations intercoréennes. M. Moon était flanqué par le patron du renseignement nord-coréen et par son directeur de cabinet ». 
Récapitulons : pour la Corée du Nord, le tandem des négociateurs était composé de monsieur Kim et de sa sœur ; pour la Corée du sud de monsieur Moon et de son chef des espions.

Certes, il est normal que le chef d’Etat choisisse qui il veut dans son équipe de conseillers : Donald Trump a par exemple privilégié Ivanka, sa fille, et monsieur Kushner son gendre. Alors pourquoi s’étonner de la présence de Kim-Yo-Jong ? Reste toutefois que sauf à croire à une hérédité absolument exemplaire, il serait étonnant que la proche famille d’un dirigeant soit d’office compétente pour les négociations au plus haut niveau. Et du coup cela supposerait également que le chef d’Etat en question dispose aussi de cette compétence innée ; or le comportement de monsieur Kim – de même d’ailleurs que celui de monsieur Trump – ne donne pas cette impression. Du coup on a l’impression que le message veut faire comprendre que le chef du pays c’est un clan tout entier et qu’il est considérablement plus fort qu’un homme seul. Moyen d’impressionner celui qu’on considère toujours comme un adversaire

Mais par comparaison le choix de monsieur Moon pour la Corée du sud n’est-il pas plus judicieux ? Choisir comme proche conseiller à propos de la Corée du nord son super espion, n’est-ce pas dire que tout ne se décidera que la base de la réalité du terrain, et que pour cela seul l’espionnage peut apporter une certitude. La Corée du Nord, combien de bombes, combien de missiles ?

Et alors, le message est celui de la méfiance : on refuse de négocier avant d’avoir vérifié.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire