« Il faut être
deux pour danser le tango, on ne peut pas forcer les Saoudiens à nous suivre»,
regrette un diplomate au cœur de la relation entre Paris et Riyad. (lu ici)
Voilà pour nous amuser un peu : Jean-Yves Le Drian ouvre les bras au Prince ben Salmane d’Arabie Saoudite : « Venez
chère Altesse, venez danser le tango avec moi »
Et l'Excellence de répondre : « Impossible cher
Yves, j’ai déjà promis cette danse au Président Trump »
Maintenant, voilà que la désillusion titille notre cœur
quand nous entendons que les Saoudiens ont préféré Donald Trump à notre belle
République ? Et que leur affection, qui se mesure habituellement aux
contrats portant sur des milliards de dollars d’investissements, est demeurée
ridiculement maigre ?
Mais enfin, quelle honte ! Sommes-nous devenus si
vénaux que nous ne puissions nous réjouir que lorsque notre tirelire se remplit
même si c’est au prix de fourniture d’armes destinées à écraser des femmes et
des enfants yéménites ? Et si nous devons pour cela renverser nos pactes
diplomatiques et renier nos engagements et nos principes ? A moins que, pauvres cervelles trouées, nous les oubliions dès que les dollars viennent danser
devant nos yeux ?
On l’aura compris : ce que nous devrions faire c’est
applaudir l'absence de juteux contrats à l’issue de cette visite et la fraicheur
des effusions diplomatiques. Nous ne sommes véritablement la Patrie des Droits
de l’Homme que lorsque nous refusons de
parler aux Juges des tribunaux islamiques.
Ah… Autrefois, il y avait un brillant théologien (musulman) qui
demandait un moratoire sur la lapidation des femmes adultères : ça au
moins c’était progressiste !
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