mercredi 18 avril 2018

POUR FINANCER LA DÉPENDANCE : UNE SECONDE JOURNÉE TRAVAILLÉE NON PAYÉE ?

Le chef de l’Etat a évoqué, dimanche, la possibilité de doubler la journée travaillée et non payée qui existe depuis 2004 pour financer les coûts liés à la dépendance et au vieillissement.
--> Alors profitons-en pour poser les principes de la méthode permettant examiner des réformes nouvelles proposées par le pouvoir : se demander « Qui paye ? » et puis « Qui en tire bénéfice ? ». Les réponses suivantes viennent de cet article.

            - Qui paye cette nouvelle journée travaillée non payée ?  « Le principe général est que les salariés travaillent sept heures de plus dans l’année sans être payés ».
            - Qui en bénéficie ? « La majeure partie de cette contribution finance des établissements spécialisés (maisons de retraite, instituts pour handicapés) et l’autre (= lundi de Pentecôte) est reversée aux départements, qui gèrent l’allocation personnalisée d’autonomie, la prestation de compensation du handicap et les maisons départementales des personnes handicapées. »

Autrement dit, les salariés, ceux que le Président estimait récemment devoir récompenser et stimuler (avec l’aide involontaire des retraités), vont devoir trimer gratis pendant que les autres citoyens, et en particulier les vieux, les regarderons benoitement depuis le bord de leur piscine. L’argent des capitaux eux seront exemptés de cette contribution, mais cela on en a l’habitude ; et aussi donc les pensions resteront non sollicitées – il est vrai que les retraités ont fait savoir que la hausse de la CSG leur restait en travers du gosier.
C’est que la seule question qui intéresse les gens, ce n’est pas seulement la question « Qui paye ? » mais, une fois qu’on est sûr de ne pas y couper,  « Qui paye à part moi ? ».

La justice c’est quand tout le monde subit la même injustice.

… Ainsi donc, la question « Qui paye » est bien la seule qui importe : parce qu’à terme, ceux qui payent c’est toujours ceux qui ont de l’argent et qui ne peuvent en aucun cas le soustraire à la surveillance de l’Etat. Voyez par exemple le dette de la SNCF : qui va la rembourser ? Les voyageurs ? Les contribuables – renforcés par les consommateurs qui payent la TVA ?

Moi je parierai pour la seconde réponse ; parce qu’espérer récupérer 50 milliards avec les tickets de trains, ça paraît un peu utopique – à moins d’avoir un siècle pour terminer le remboursement.

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