Le chef de l’Etat a évoqué,
dimanche, la possibilité de doubler la journée travaillée et non payée qui
existe depuis 2004 pour financer les
coûts liés à la dépendance et au vieillissement.
--> Alors profitons-en
pour poser les principes de la méthode permettant examiner des réformes
nouvelles proposées par le pouvoir : se demander « Qui
paye ? » et puis « Qui en tire bénéfice ? ». Les
réponses suivantes viennent de cet article.
- Qui paye cette nouvelle journée travaillée non payée ? « Le
principe général est que les salariés travaillent sept heures de plus dans
l’année sans être payés ».
- Qui en bénéficie ? « La majeure partie de cette contribution finance des établissements spécialisés
(maisons de retraite, instituts pour handicapés) et l’autre (= lundi de
Pentecôte) est reversée aux départements, qui gèrent l’allocation personnalisée
d’autonomie, la prestation de compensation du handicap et les maisons
départementales des personnes handicapées. »
Autrement dit, les salariés,
ceux que le Président estimait récemment devoir récompenser et stimuler (avec
l’aide involontaire des retraités), vont devoir trimer gratis pendant que les
autres citoyens, et en particulier les vieux, les regarderons benoitement
depuis le bord de leur piscine. L’argent des capitaux eux seront exemptés de
cette contribution, mais cela on en a l’habitude ; et aussi donc les
pensions resteront non sollicitées – il est vrai que les retraités ont fait
savoir que la hausse de la CSG leur restait en travers du gosier.
C’est que la seule question
qui intéresse les gens, ce n’est pas seulement la question « Qui paye ? » mais, une fois
qu’on est sûr de ne pas y couper, « Qui paye à part moi ? ».
La justice c’est quand tout
le monde subit la même injustice.
… Ainsi donc, la question
« Qui paye » est bien la
seule qui importe : parce qu’à terme, ceux qui payent c’est toujours ceux
qui ont de l’argent et qui ne peuvent en aucun cas le soustraire à la
surveillance de l’Etat. Voyez par exemple le dette de la SNCF : qui va la
rembourser ? Les voyageurs ? Les contribuables – renforcés par les
consommateurs qui payent la TVA ?
Moi je parierai pour la
seconde réponse ; parce qu’espérer récupérer 50 milliards avec les tickets
de trains, ça paraît un peu utopique – à moins d’avoir un siècle pour terminer
le remboursement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire