lundi 9 avril 2018

AU BRÉSIL, LULA ARRIVE EN PRISON

Samedi soir, l’icône de la gauche, « père des pauvres » et porte-parole de la lutte ouvrière, est arrivé à la prison de Curitiba (sud) pour passer sa première nuit dans une cellule de quelques mètres carrés pour purger une peine douze ans et un mois de prison. (Lire ici)


D’abord on ironise : « Tiens ? Les brésiliens, voilà des gens sérieux : ils savent qu’un ancien Président c’est quelqu’un qui probablement mérite la prison. »
Depuis Montesquieu on le sait : le pouvoir est corrupteur et les corrompus, on les met en prison. « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites. Qui le dirait! La vertu même a besoin de limites » (Esprit des lois, l.9 ch.6)
Mieux, même : écoutez Lord Acton : « Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument. Les grands hommes sont presque toujours des hommes méchants. » (Historical Essays and Studies)

 D’ailleurs regardez un peu comment ça se passe chez nous :
            - Jacques Chirac n’y a réchappé qu’en raison de son grand âge, du moins c’est ce qui s’est murmuré (1).
            - Nicolas Sarkozy est à présent au moment où les scandales de son quinquennat sont en pleine maturité, et si il y a une justice en France il devrait être emprisonné comme Lula. Peut-être que ce sera dans 25 ans, le temps que ces affaires soient jugées. Mais au moins durant tout ce temps on dira qu’il ne mérite que ça.
            - Quand à François Hollande, s’il y réchappe ce sera parce qu’il a été un tellement mauvais Président qu’il n’aura même pas réussi ça !
            - Et Notre-Gracieux-Président ? Son aura jupitérienne le met-t-elle à l’abri de la corruption ? Ou bien son passé de banquier de Rothschild qui a quitté la finance pour entrer en politique dément-elle à l’avance tout velléité d’enrichissement personnel ?
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(1) « Jacques Chirac a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris, jeudi 15 décembre, pour une affaire d'emplois de complaisance à la ville de Paris qui remonte au début des années 1990, quand il était maire de la capitale. Protégé pendant son séjour à l'Elysée par une généreuse immunité de fonction, Jacques Chirac, 79 ans, a donc été jugé plus de quinze ans après les faits. » (Lu ici)

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