Tableau de répartition des hommes écrivains et des femmes
écrivaines publié(e)s dans la Pléiade :
Regardez cette image, elle dit tout : que la
prestigieuse collection de la Pléiade réduit les femmes écrivaines à la portion
congrue face aux hommes sur-représentés.
« Au 16ème
siècle la Pléiade désigne un groupe de poètes regroupant Pierre de Ronsard
Joachim Du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf,
Pontus de Tyard et Étienne
Jodelle. Ils se réunissaient notamment au cabaret de la Pomme de Pin situé rue
de la Juiverie, en face de l'église de la Madeleine-en-la-Cité » écrit
Wiki.
Déjà admettons que s’il n’y avait pas de femmes à l’origine
du groupe ce n’est pas qu’elles n’existassent pas : Louise Labbé pour ne
citer qu’elle fut une poétesse, contemporaine de ces messieurs, reconnue et
célébrée, qui participa bien à un groupe de poètes – le quel ne parvint pourtant
jamais à une notoriété équivalente à celle de la Pléiade.
La polémique enfle depuis quelques années et les récentes revendications
féministes ne font que l’amplifier encore : oui c’est vrai, la Pléiade n’a
édité que fort peu de femmes et beaucoup d’écrivains célébrés par cette édition
devraient être déclassés s’il fallait donner aux femmes leur juste place.
Mais avouons aussi que cette polémique n’existe que parce
que nous accordons à l’édition de la Pléiade une importance qu’elle n’a pas
forcément. Certaines de leur publication ont certes atteint le rang d’édition
de référence : on peut considérer que l’édition de Rousseau en fait
partie, mais on pourrait sans doute en dire autant de Sartre… et peut-être
aussi de Simone de Beauvoir. Mais on est loin de parler de toutes les
références du catalogue et surtout, même dans ce cas, il ne s’agit nullement
d’un « panthéon littéraire ». Voyez par exemple la collection Quarto du même Gallimard : ne
diriez-vous pas qu’elle reflète également une reconnaissance authentique ?
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