dimanche 20 mai 2018

SIMONE DE BEAUVOIR ARRIVE DANS LA PLÉIADE, IL ÉTAIT TEMPS !

Tableau de répartition des hommes écrivains et des femmes écrivaines publié(e)s dans la Pléiade :

 

Regardez cette image, elle dit tout : que la prestigieuse collection de la Pléiade réduit les femmes écrivaines à la portion congrue face aux hommes sur-représentés.
« Au 16ème siècle la Pléiade désigne un groupe de poètes regroupant Pierre de Ronsard Joachim Du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Étienne Jodelle. Ils se réunissaient notamment au cabaret de la Pomme de Pin situé rue de la Juiverie, en face de l'église de la Madeleine-en-la-Cité » écrit Wiki.
Déjà admettons que s’il n’y avait pas de femmes à l’origine du groupe ce n’est pas qu’elles n’existassent pas : Louise Labbé pour ne citer qu’elle fut une poétesse, contemporaine de ces messieurs, reconnue et célébrée, qui participa bien à un groupe de poètes – le quel ne parvint pourtant jamais à une notoriété équivalente à celle de la Pléiade.
La polémique enfle depuis quelques années et les récentes revendications féministes ne font que l’amplifier encore : oui c’est vrai, la Pléiade n’a édité que fort peu de femmes et beaucoup d’écrivains célébrés par cette édition devraient être déclassés s’il fallait donner aux femmes leur juste place.

Mais avouons aussi que cette polémique n’existe que parce que nous accordons à l’édition de la Pléiade une importance qu’elle n’a pas forcément. Certaines de leur publication ont certes atteint le rang d’édition de référence : on peut considérer que l’édition de Rousseau en fait partie, mais on pourrait sans doute en dire autant de Sartre… et peut-être aussi de Simone de Beauvoir. Mais on est loin de parler de toutes les références du catalogue et surtout, même dans ce cas, il ne s’agit nullement d’un « panthéon littéraire ». Voyez par exemple la collection Quarto du même Gallimard : ne diriez-vous pas qu’elle reflète également une reconnaissance authentique ?

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