mercredi 2 mai 2018

FAUT PAS LE LÂCHER ICI DANS LA FOULE, IL SERAIT MASSACRÉ

David R. assassin et violeur présumé d’Angélique, l’adolescente de 13 ans récemment disparue a voué son crime et donné au procureur la description des faits.
« L’homme a avoué avoir enfermé sa victime dans les toilettes, l’avoir déshabillée, puis il lui a donné une gifle avant de lui faire subir une fellation et des pénétrations digitales. Comme Angélique continuait à se débattre, il a passé le pantalon de la jeune fille autour de son cou et l’a étranglée. »
Les habitants de Wambrechies, ville où les faits se sont déroulés ont déclaré : « Faut pas le lâcher ici dans la foule, il serait massacré ». (Lu ici)

Oui, le lynchage, avant d’être une forme de justice expéditive est une réaction collective en face d’un criminel qui a agressé un de ses membres. Il n’est même pas nécessaire de juger cette réaction, il suffit de constater qu’elle n’est pas là pour assurer la sécurité du groupe, ni pour en tirer vengeance, mais c’est d’abord le relâchement d’une tension insupportable. Il faut une victime pour que la vie puisse reprendre son cours comme l’a bien expliqué René Girard.

Autre chose : l’opinion est violemment choquée car cet homme condamné en 1996 pour des faits similaires (viol avec arme sur une jeune fille de 12 ans) a repris une vie ordinaire après 6 ans de prison, a fondé une famille, faisait le chauffeur de bus etc. sans que personne ne soupçonne son passé. L’opinion publique exige que les criminels sexuels soient marqués de façon visible et indélébile du forfait qu’ils ont commis et mis systématiquement à l’écart.

Reste que cet homme est resté « normal » pendant 22 ans avant de retomber dans la même criminalité. Et qu’en plus il semble bien avoir préparé soigneusement son agression – donc d’avoir prémédité son geste et non d’avoir succombé à une pulsion soudaine et irrépressible.

Sauf à prouver que durant ces 22 ans cet homme a commis d’autres forfaits semblables sans être démasqué, le mystère reste total : comment a-t-il pu rester « normal » durant toute cette période, alors qu’on suppose ses pulsions toujours aussi puissantes, puisque 22 ans après son 1er forfait elle lui font commettre le même crime ?
À moins qu'il s'agisse d'une perversion extrêmement puissante, certes, mais "perléé" ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire