Les médecins sont confrontés à des
dilemmes éthiques qui sont uniquement dus au manque de personnels. … Dans les
troubles du comportement des personnes atteints de démence (cris, déambulation,
agressivité parfois physique…), tout doit être fait pour limiter la
prescription de psychotropes. Les médicaments ne peuvent pas être la solution
pour gérer ces troubles ; seule la prise en soin non médicamenteuse par la
présence soignante est efficace. C'est donc avec une grande frustration,
parfois même de la colère, que ces médecins accomplissent imparfaitement leur
mission dans ces établissements, laissant les résidants et les soignants dans
la souffrance. (Lu ici)
« Dilemme
éthique » ? Quésaco ?
- Réponse supposée du médecin des EHPAD :
Ça consiste à
utiliser pour nos pensionnaires des médicaments là où il n’y a pas de maladie,
ce que la profession de médecin nous interdit absolument de faire, mais que
nous faisons en fonction des risques encourus par la personne âgée-dépendante et
que nous sommes en devoir de lui éviter. Comme de la droguer non pas pour lui
éviter des souffrance mais pour l’empêcher de sortir inopinément de sa chambre en
l’abrutissant de psychotropes.
Oui, nous ne
faisons même plus semblant de le nier.
Oui, nos
pensionnaires sont drogués, et s’il le faut ( ?) attachés sur leurs lits
et nourris à la cuillère d’une bouillie infecte.
Oui, nous
assumons tout cela et même pire encore si l’occasion s’en présente, car c’est
aux enfants des pensionnaires ainsi tourmentés qu’il revient de faire pression
sur le gouvernement, seul responsable de cette abominable situation.
Car, oui, si
cela se passe ainsi dans les EHPAD ce n’est pas de notre fait, mais c’est
l’effet de l’insuffisance de nos moyens en personnel. Ou bien nous attribuons à
chaque vieillard sénile une personne attachée à ses gestes et qui veille sur
elle dans ses déplacements et lui évite les risques de l’errance, ou bien nous
la droguons avec des médicaments qui l’abrutissent et la laissent morne et
invalide dans son lit – moyennant quoi il n’y a plus besoin de la surveiller.
On pourrait
certes lui mettre un bracelet électronique pour la retrouver si elle part
seule. Mais il faut quand même avoir quelqu’un pour lui courir après !
- Pour
trancher ce dilemme éthique, la meilleure solution serait-elle d’euthanasier
tous ces gens ? En tout cas cela couterait beaucoup moins cher.
Ça, c’est sûr.
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