Les responsables de tous les syndicats de la fonction
publique ont défilé ensemble mardi pour la première fois depuis dix ans. En
tête de cortège, des heurts ont éclaté entre les membres des black blocs et
forces de l'ordre (vu ici)
Les syndicats affichent leur dépit face aux
agissements des « black-blocs » : déjà au premier mai, à présent
pour la manif unitaire, les médias dont ils espéraient un écho retentissant
n’en ont que pour ces mystérieux manifestants tout de noir vêtus et ultra
violents (Ah ! Ce McDo défoncé le 1er mai sous l’œil ravi des Smartphones…) :
à quoi ça sert de venir défiler le 1er mai en chantant des chansons
idiotes, et en brandissant des pancartes humoristiques, si c’est pour ne
finalement pas être montré à la TV ?
Syndicat à gauche et Blackblocs à droite
Autrefois, les casseurs étaient les jeunes
de banlieues – et ça avait du sens politique :
eux les réprouvés, les laissés pour compte, ils nous montraient qu’ils avaient
la rage au ventre et qu’à les ignorer on prenait le risque de les voir surgir
comme ça, à l’improviste.
Seulement ils ont disparu pour laisser la
place à ces énergumènes hyper entrainés qui arrivent comme de gentils garçons
et de gentilles fi-filles avec leur petit sac à dos pour se vêtir de noir dès le
début de la manif et se mettre à tout casser en prenant sur place, dans la rue,
tout ce qui traine pour démolir et vandaliser (on les soupçonne quand même
d’avoir pré-positionné de quoi fabriquer en cours de route les cocktails
Molotov dont ils se servent pour incendier banques, Mc Do ou concession
Mercedes).
Peut-on croire au moins que le choix de
leurs cibles montrerait une conscience politique ? Pas si sûr – d’ailleurs
certains sont venus de pays voisins sans autre souci que d’affronter les forces
de l’ordre. En plus ils forment tout sauf un parti ; voyez ce qu’on en
dit : « Incarnant des principes
des "nouveaux anarchistes", les black blocs fonctionnent sans
hiérarchie. Il s’agit de regroupements ponctuels, le temps d’une manifestation.
Avant l’événement, le black bloc n’existe pas ; après l’événement, il n’existe
plus. » (Lu ici)
On n’est pas black-bloc comme on était skinheads : eux
au moins ils restaient le crâne rasé tout le temps. Le black-bloc, lui, entre
deux manif il n’existe plus.
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