La jeune fille, âgée de 16 ans, a été enlevée de chez elle
jeudi alors que sa famille assistait à un mariage et violée dans une forêt de
l’Etat de Jharkhand, a précisé la police locale.
La famille s’est alors plainte auprès du conseil des anciens
du village qui a ordonné vendredi à deux accusés d’effectuer… cent abdominaux
et de verser une amende de 50.000 roupies (750 dollars).
Furieux devant cette sentence, les accusés ont roué de coups
les parents de la jeune fille. «Ils se sont précipités vers la demeure (de la
victime) et l’ont brûlée vive avec l’aide de complices», a expliqué à l’AFP un
responsable de la police locale, Ashok Ram.
En lisant cette information, on ne sait trop où donner de
l’indignation : une jeune fille enlevée et violée dans la forêt ; des
coupables condamnés à faire des pompes pour purger leur peine ; les mêmes
se vengeant en la faisant brûler vive.
Bien sûr ces évènements font un tout et leur point culminant
était, dans sa cruauté même, déjà porté par le fait que la femme en question
n’était qu’un objet pour la jouissance bien légitime (sic) des hommes.
Oui, laissons couler nos larmes pour cette pauvre jeune
fille, et tournons-nous maintenant vers le système de lois qui a condamné ces
odieux violeurs (ils n’étaient pas encore à ce moment-là des assassins), et qui
leur a ordonné de faire des abdominaux, comme chez nous la jeune recrue de
l’armée qui est, lors d’une faute vénielle, obligée de faire des pompes. Déjà,
on ne voit pas très clairement quel est le sens pénal de cette
condamnation ; sauf à dire que c’est une fatigue ou une souffrance
infligée au fautif, mais que la punition comporte en même temps une valeur
formatrice : le militaire en ressort plus musclé ce qui pour un militaire
est quand même une bonne chose.
Et pour un violeur ? L’obliger à copuler sa victime de
façon plus énergique et plus durable ?
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