« D'après, l’Institut de sondage Ipsos
81% des Français fêtent les mères contre 64% à peine pour les pères.
Mais
enfin, ça ne suffit pas à expliquer pourquoi les publicitaires semblent encore
considérer que la maternité rime avec l'intégralité du catalogue Moulinex,
tandis qu'un papa, c'est Moundir de Koh Lanta. Et qu'il mérite, à ce titre,
d'être gratifié d'un taille-haies à manche télescopique, d'un bermuda
multipoches ou encore d'un couteau suisse gravé à ses initiales. Puisque c’est
ce que les magasins proposent en tête de gondole à l’approche de la fête des
pères. » Nadia Daam – Le coup patte.
Que pourrais-je ajouter à ces coups de pattes de Nadia Daam,
quel trait d’esprit supplémentaire, quelle vacherie pour bien se moquer de ces
pauvres bambins qui peaufinent leur collier de nouille en ce moment même ?
Voyez : quand je me laisse aller à l’ironie, ça tombe à plat, dans le
caniveau de la facilité.
Donnons donc la parole aux mamans qui, le jour voulu
(c’est-à-dire : aujourd’hui), vont dire leur émotion de recevoir le Moulinex qui
depuis 50 ans libère les femmes. Oui, elles sont émues parce que ce qui compte de toute manière c’est la façon de donner, le sourire
ravi du petit dans son geste d’offrande, son attente de l’émerveillement de sa
maman qui ouvre le paquet. Et qu’importe alors que ce soit un Robot Marie ou un
collier de nouilles ?
Alors Nadia, fini de ronchonner ? Que répondre à cette
innocence, à cet amour au quel on ne demande rien mais qui donne quand même
tout ?
Je ne sais pas ce que notre chroniqueuse répondrait, mais
moi je sais bien ce que j’en pense.
Car, voyez-vous, la fête des mères fait d’innombrables malheureuses :
non seulement les femmes qui n’ont pas eu d’enfant ; mais aussi toutes les
autres qui attendent que leur progéniture pense à elles par un simple, un tout
petit bisou – et qui n’auront rien, pas même le bisou.
mon très cher jean pierre, merci de votre venue chez mon blog et le plaisir de vous lire toujours renouvellé.
RépondreSupprimerje travers en trop grande vitesse votre billet
car je suis en plien page d'écriture loin de la route où vous êtes, et en fin de journée
nos mondes sont très éloignés mais je reviendri lire quelques billets
je vous embrasse chaleureusement et vous m'avez bien fait rigoler avec votre point vue qui est toujours succulent, j'adore.
Françoise