Assommés par la défaite d'Alain Juppé à la primaire,
plusieurs soutiens du maire de Bordeaux se sont relancés dans le sillage du
premier ministre. (Lu ici)
Revanche « posthume » :
quoi ? Alain Juppé serait donc mort qu’on ne le saurait pas ?
Non, bien sûr ! Ce que l’auteur de cet article
veut dire, c'est qu’après sa défaite aux primaires il est simplement mort
« politiquement », et que son héritage échoit à la « République-en-marche »
Alors, qu’on me pardonne si je ne commente pas cet
héritage politique, s’il est de bon aloi ou bien si au contraire il masque une trahison. En revanche l’idée qu’il existe une mort politique qui précède
la mort biologique, voilà qui m’interpelle.
Dans quelle condition peut-on prononcer la mort
politique ? Je veux dire : comment être sûr qu’un politicien chassé
du pouvoir, sera absolument empêché d’y revenir ?
Alors, il y a des cas où des fautes graves voire même
infamantes paraissent un obstacle infranchissable : qu’on pense à
Dominique Strauss-Kahn ou Jérôme Cahusac. Mais ce sont des cas très
exceptionnels, et puis, qu’en savons-nous ? On a vu dans d’autres pays des
personnages fortement condamnés par la justice – par exemple pour corruption – et
qui finissent malgré tout par être élus par le peuple qui voit en eux l’homme
de la situation.
Et chez nous ? D.S.K. pourrait faire valoir que
l’âge l’a changé, mais qu’il reste l’ami de la finance, ou Jérôme Cahusac qu’il
a peur de la prison mais que par ailleurs il a une expertise de l’évasion
fiscale qui fait de lui un chasseur de fraudeurs particulièrement efficace.
Nicolas Sarkozy et François Fillon sont-ils morts
politiquement ? … Et François Hollande ?
… Alors là, si l’honnête François Hollande se remettait
en selle pour revenir au pouvoir, on pourrait dire que non seulement les morts
ne sont pas si morts, mais qu’en plus certains reviennent du Purgatoire !
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