Bonjour-bonjour
La violence fait peur – la violence rend fou… de violence. Dans tous les cas on voudrait croire qu’elle n’a pas sa place dans le débat politique, principalement dans les affrontements électoraux. Que les leaders se distinguent par leur faculté d’apaisement, de réconciliation, qu’ils aient même été élus pour cela, parce qu’on sentait en eux cette bienveillance qui rend chacun d’avantage « zen ».
Oui, on voudrait bien… mais non ça ne marche pas comme ça. Durant les campagnes électorales se déchainent la violence et les rapports de force qui opposent les clans, comme des tribus préhistoriques cherchant à conquérir un nouveau terrain de chasse. On doit même constater que cette férocité et cette recherche de l’affrontement fait partie de la nature des politiques qu’ils sont animés par la passion « cabaliste » (amour de l’intrigue) pour parler comme Fourier (1).
Voilà donc ce qu’il faut retenir dès qu’on pense aux prochaines élections américaines. Et nous devons comprendre ainsi que les chances de réélection du Président américain doivent être évaluées en tenant compte de ce rôle de la violence dans la vie politique. Voyez ce commentaire lu dans une revue québécoise : « Nombre d’analystes ne saisissent toujours pas que le président américain n’appuie pas sa légitimité sur les faits ou le réel. Le génie communicationnel de Donald Trump réside plutôt dans l’alimentation quotidienne d’une figure de force. Certes, Trump se contredit : mais cela, en regard des faits. Jamais du point de vue de la cohérence de son image. Mais quelle est cette image ? Celle du winner, du self-made-man, du négociateur féroce, du railleur maître chez lui, du gardien de la loi et de l’ordre, du recul des ennemis de la nation, de l’« America First ». À lire dans « Le devoir » (revue québécoise)
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(1) Fourier se propose non de changer l’homme mais de changer la société pour l’adapter à la nature humaine – il imagine donc les rôles utiles à la société qu’on peut faire jouer aux passions humaines. Voir ici
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