dimanche 16 août 2020

Ouvrez la cage aux oiseaux – Chronique du 17 août

Bonjour-bonjour

 

On se rappelle peut-être la jolie chanson de Pierre Perret invitant tous les enfants à ouvrir les cages où sont retenus des oiseaux (à voir et écouter ici). C’était en 1971 et les oiseleurs des quais de la Seine ont protesté parce que des enfants venaient dans leur boutique pour rendre la liberté aux oiseaux en disant que ces oiseaux exotiques étaient condamnés à mourir rapidement dans le climat français.

 

- Et pourtant… Me promenant récemment dans un parc à l’orée de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, j’entendis des piaillements étranges, à la suite des quels je vis s’envoler des oiseaux verts qui ressemblaient à des perroquets : on m’expliqua alors qu’il s’agissait de perruches à collier qui se sont se sont acclimatées dans la région parisienne, principalement dans des villes ou des parcs, là où la présence d’autres espèces n’est pas trop importante. Échappés de containers que des avions avaient déposés à Roissy ou d’Orly, ces oiseaux tropicaux arrivés il y a maintenant 30 ans, se sont aisément installés sur place, occasionnant simplement la protestation de riverains de leurs lieux de regroupement nocturne en raison des cris forts disgracieux des perruches.

Mais ces oiseaux sont si beaux qu’on en oublie ces petits inconvénients.

 

 

 

Alors oui, rendre la liberté aux oiseaux est un acte de confiance dans la vie : nul ne sait ce qu’en feront ces petits prisonniers ainsi libérés, mais justifier leur détention au nom de l'intérêt des captifs comme le faisait Aristote à propos de l’esclavage résultant de l’incapacité des esclaves à vivre sans la contrainte d’un maitre, c’est haïssable. 

Kant le disait fort justement : l’homme a été créé pour la liberté et prétendre l’en priver au nom de sa sécurité est un acte injuste (1). C’est vrai des hommes, c’est vrai des femmes et … c’est vrai aussi des perruches.

---------------------------

(1) Extrait de La religion dans les limites de la simple raison, à lire ici

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire