samedi 1 août 2020

Sauver le monde ? – Chronique du 2 août

(Version 2 : l’optimisme – Pour la version pessimiste, voir le post d’hier)

 

Bonjour-bonjour

 

Des rabat-joie, des pisses-vinaigre, des atrabilaires au teint jaune disent à qui veut l’entendre : « Le vieux monde, celui que nous avions cru dépasser avec nos automobiles, nos ponts, nos avions, etc… est toujours là. En croyant vaincre la nature, nous n’avons fait que précipiter notre soumission à son pouvoir : notre orgueil nous conduit à mourir étouffés par un virus, quand ce n’est pas par un masque que nous collons sur notre nez. Abandonnons notre posture de maitre de la nature ! Soumettons-nous à ses lois, et vivons selon ses rythmes – pour autant que nous le puissions encore ! »

 

Mais quoi ? Ne voyons-nous pas là, sous nos yeux, se faire ce que nous cherchions à réaliser depuis si longtemps sans jamais y parvenir ? A quoi bon « Sauver le monde » quand c’est le changer qu’il faut ? Changer le monde, oui, nous l’avons voulu encore et encore. Révolution ! Depuis le 19ème siècle nous la voulons, nous appelons à bouleverser les rapports sociaux pour que le bienêtre des hommes soit enfin au centre de son organisation.

Et voilà qu’un petit virus est venu tout chambouler : les industries les plus prospères vont faire faillite, d’autres déjà implantées se développent de façon insolentes – d’autres encore que nous n’imaginions même pas surgissent et grandissent de jour en jour – et tout cela sans violence, sans guerre, sans destructions : rien que par la disparition des hommes sans les quels rien de tout cela ne pourrait fonctionner. 


- Bien sûr, les nouvelles Entreprises se proposent déjà de devenir les maitres du monde et de soumettre l’humanité à la loi de leur profit. Bien sûr de telles ruptures dans l’histoire ont déjà eu lieu sans que le destin des humains en soit amélioré – qu’on pense à la révolution industrielle qui a « permis » aux paysans pauvres de devenir des prolétaires surexploités. Bien sûr, le profit reste encore et toujours l’horizon des projets. Mais à chaque rupture, des chances nouvelles sont à portée de main : à nous de nous en saisir.

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