mercredi 21 octobre 2020

Jésus est parti, mais Judas est resté – chronique du 22 octobre

Bonjour-bonjour

 

Il y a un mot qui revient dans l’évocation de l’assassinat de Samuel Paty : c’est le mot « accablement ». – Sommes-nous accablés par le déferlement de tant de haine, de tant de cruauté, de tant de bêtise ? Oui, sans doute. Mais aussi nous sommes écrasés par le sentiment qu’on n’en finira jamais, que de tels attentats pourront revenir tant de fois qu’on n’en verra jamais la fin ; et aussi que le plus loin qu’on remonte dans le passé, on a toujours eu de pareilles atrocités.

Le comble du pire est arrivé hier quand on a su que le professeur avait été désigné au tueur contre de l’argent par des élèves du collège. Voyez plutôt : 

« L’identification /de monsieur Paty/ n’a été rendue possible que grâce à l’intervention de collégiens » de l’établissement, a souligné le procureur. Deux d’entre eux, âgés de 14 et 15 ans, sont accusés d’avoir désigné l’enseignant en échange d’une « somme de 300 ou 350 euros ». (Lu ici)

C’est alors qu’on trouve presque inconsciemment le souvenir de la trahison de Judas qui désigne Jésus aux soldats romains en échange d’argent et en lui donnant un baiser – le célèbre « baiser de Judas » :

« Judas désigne Jésus aux gardes qui viennent pour son arrestation en lui donnant un baiser.

- Le baiser de Judas c’est le baiser de la mort, un des gestes les plus ignobles de l’histoire (Luc 22/47-48) » (Voir ici le commentaire de cyber-curé)

Oui, ce qu'on retrouve aujourd'hui, c’est presque mot à mot la description de l’arrestation de Jésus faite dans l’Évangile de Luc : comment peut-il se faire qu’on trouve une telle coïncidence avec un crime fanatique commis en France en 2020 ? 

Notre accablement vient sans doute de ce constat : rien n’a changé depuis Jésus Christ – pire encore : Jésus est parti, mais Judas est resté.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire