mercredi 28 octobre 2020

Aurons-nous Noël en décembre ? – Chronique du 29 octobre

Françaises, français, mes chers compatriotes

 

Vous m’avez entendu hier soir annoncer le retour du confinement, qui, malgré des mesures d’assouplissements, bloque radicalement toutes les réunions de familles : sauf à habiter avec ses parents dans le même appartement, on ne pourra pas se réunir du tout.

Et vous vous inquiétez : pourrons-nous vivre normalement les fêtes de noël, se retrouver pour réveillonner joyeusement comme d’habitude ? Aurons-nous Noël en décembre ?  

Rassurez-vous, mes chers compatriotes : j’ai veillé personnellement au choix des dates du confinement et je veillerai aussi à leur effet sur le réveillon de Noël et du Jour de l’An.

Pour ce qui est du choix des dates, j’ai suivi les préconisations d’Ester Duflo, notre Nobel d’économie. Comme vous vous le rappelez peut-être elle avait recommandé, fin septembre, la mise en place d’un confinement de tout le territoire du 1er au 20 décembre, pour permettre aux Français de retrouver leur famille lors des fêtes de fin d’année. On avait appelé ça « le confinement de l’avent » et on avait bien ri. L’idée de décréter un confinement sans autre raison que de se débarrasser d’un fardeau dont on ne voit pas dans l’immédiat l’utilité était farfelu, et sans l’aura du Nobel, on n’aurait jamais remarqué cette proposition. Mais on aurait eu tort, car l’idée importante c’était qu’il fallait sauver Noël !

Alors bien sûr mes dates ne tiennent compte que de la réalité de l’épidémie et nous allons nous confiner durant le mois de novembre et non durant l’avent. Mais la promesse sera tenue : confinement en novembre, Noël en décembre !

 

Bien sûr, la nature ne suit pas nos vœux, et l’épidémie pourrait résister plus longtemps que prévu à nos mesures sanitaires. Mais, si tel était le cas, je veux vous le dire, mes chers compatriotes, tout est prévu. Si nous devions nous confiner tout le mois de décembre, voire même en janvier ou plus tard, nous avons décidé, en accord avec le Vatican, de reculer la date de Noël au-delà de décembre 2020, avec même la possibilité de fusionner Noël et Pâques.

Réunir la Nativité et la Passion : quel raccourci symbolique ! Peut-être certains y verront une médiocre mesure d’économie consumériste ; mais d’autres verront leur adoration de Jésus renforcée par la fusion de toute son histoire dans la même célébration.

Vive la République laïque – et vive la France

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