lundi 5 octobre 2020

Le nouveau « complot des blouses blanches » – Chronique du 6 octobre

Bonjour-bonjour,

 

On hésite entre la stupéfaction et l’hilarité devant les traitements administrés à Donald Trump : liste incroyable de remèdes, traitements réservés à des étapes différentes de la maladie administrés tous ensembles, substances « expérimentales » injectées au Président des États-Unis. Quant à la communication elle se révèle incohérente et incompréhensible quand ce elle n’est pas simplement erronée : on devine que les impératifs de la campagne électorale l’emportent largement sur les nécessités médicales ; on en arrive là lorsque le pouvoir politique prétend dicter sa volonté à la vérité scientifique. Avec ces dérives revient en mémoire le « complot des blouses blanches », lorsqu’à la fin de l’époque stalinienne le Kremlin incriminait les médecins juifs, supposés au service des gouvernements occidentaux, les accusant d’empoisonner les dirigeants du pays. (Lire ici)

Il est vrai qu’en France nous n’en sommes pas encore là : nos médecins sont seulement accusés d’incompétence et pas d’empoisonnement. Mais la voie est tracée, le pouvoir politique est soupçonné de profiter d’une épidémie pour régner de façon despotique sur le pays, en soumettant les médecins à l’autorité des ministères parisiens. Du coup certains, comme à Marseille, vont jusqu’à récuser la gestion parisienne de la maladie et proposent de créer leur propre système de décision. La science marseillaise serait donc plus véritable et efficace que la pseudo-science parisienne ? En fait ce qui est dénoncé là ce n’est pas encore un complot des blouses blanches, mais on les soupçonne quand même de laisser le pouvoir manipuler les données épidémiologiques (1). 

 

Il y a peu, on se contentait de mettre en cause la collusion entre la recherche médicale et les laboratoires pharmaceutiques, les savants se soumettant à la loi de l’argent venu à profusion du bizness du médicament. On soupçonne aujourd’hui le pouvoir de l’argent de fusionner avec le pouvoir politique dans cette vaste entreprise d’asservissement qu’est le covid. L’Institut Pasteur, dénoncé pour avoir inventé l’épidémie de covid, est désigné comme cheville ouvrière de ce complot qui unit les intérêts politiques et ceux de l’argent. Créer une fausse épidémie pour engranger l’argent du vaccin, et simultanément profiter de la peur pour imposer des limitations de la liberté publique : coup double ! 

Finissons-en avec l’ironie : qu’on soit à Washington ou Paris, cette crise sanitaire est en réalité une crise sociale qui en dit long sur la santé de la démocratie.

À quand le vaccin anti-populisme ?

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(1) Il n’y a pas qu’à Marseille que ce soupçon se fait entendre : à Paris Anne Hidalgo récuse de la même façon les chiffres officiels de la propagation du virus.

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