vendredi 30 octobre 2020

2020 après-JC ; ou « An zéro » du coronavirus ? – Chronique du 31 octobre

Bonjour-bonjour

 

En quelle date sommes-nous ? En 2020, nouvelle année, début d’un nouveau siècle ? Siècle nouveau, mais situé dans la série des siècles qui s’égrène depuis la naissance de Jésus.

Ou bien en l’an zéro, qui coïncide avec le début d’une ère nouvelle, celle du coronavirus ?

Quand l’étoile des bergers a guidé les rois mages jusqu’à l’étable où venait de naitre Jésus, personne ne croyait qu’une ère nouvelle commençait, et il a fallu bien des évènements pour que cela devienne évident. Et si cette épidémie détruit toutes nos certitudes, remet en cause notre statut de dominateurs de la nature, et menace peut-être même la survie de l’espèce ; oui, si cette épidémie marquait de point de départ d’une ère nouvelle ?

Tâchons d’y voir un peu plus clair, et d’abord : en quoi consiste l’ère chrétienne que nous serions sur le point de quitter ?

- Jésus sauveur de l’humanité pècheresse, intercesseur entre les hommes et Dieu le père, nous l’indique : l’ère chrétienne est celle du salut de l’humanité et quitter cette ère, c’est sortir de cette religion du salut. Y rester c’est croire que non seulement nous savons où nous en sommes, mais aussi que nous pouvons faire en sorte de sortir de cette impasse.

Rien que ça ! Et l’ère coronarienne, qu’est-ce qu’elle nous promet ?

- Une ère est caractérisée par la cassure qu’elle marque dans un temps historique. Depuis la Renaissance, la science nous a apporté une foi nouvelle : le salut n'est pas dû à l'intercession d'un Messie, il résulte de  la capacité des hommes à ne plus être soumis à des entités transcendantes et souvent malveillantes. La peste, la foudre, tout cela a été domestiqué, et nous savons quoi faire pour en être indemne. 

Seulement, voilà : le covid a cassé cette belle certitude et nos découvertes nous permettent au mieux de comprendre pourquoi nous allons mourir de cette peste des temps nouveaux. La belle affaire !

Certains ont cru pouvoir prendre appui sur leur statu de scientifiques (médecins, professeurs, chercheurs…) pour se présenter en homme providentiel. Mais ils ont oublié qu’à vouloir faire la synthèse du messie et du savant, ils ne pouvaient s’épargner le moment du martyre. Jésus est mort sur la croix ; où est le savant qui serait prêt à en faire autant pour le bien de l’humanité ?

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