Bonjour-bonjour,
On peut se méfier des aveux de souffrance venant de la hiérarchie diocésaine qui découvre ces jours-ci ce qu’elle aurait dû savoir depuis si longtemps.
Car certains ces prêtres pédophiles avaient en effet été démasqués depuis longtemps mais ils n’avaient pas été sanctionnés, juste retirés de leur paroisse et remis ailleurs. Or voici que ce sont les victimes qui réclament aujourd’hui leur droit, ce sont elles qui disent leur souffrance - si forte encore même des années après. Si on parle d’un retournement de la perspective dans l’Église c’est celui-ci. Car au paravent suivant le droit canonique, on demandait au prêtre s’il avait été dépravé et, si oui, on le sanctionnait en l’envoyant en Afrique ou ailleurs. Mais aucune préoccupation à l’égard de la victime : le droit canonique reconnait la faute mais pas la victime.
On se rappelle peut-être du cardinal Babarin disant qu’il n’avait pas compris quelle avait été la souffrance provoquée par les agissements du Père Preynat, le prêtre pédophile qu’il avait protégé. C’est que, pour la première fois il prenait connaissance de ces souffrances ; auparavant il n’aurait même pas eu l’idée de s’en soucier, car quoiqu’il en soit le prêtre catholique est un médiateur entre Dieu et les paroissiens : il est intouchable pour la justice des hommes.
Qu’on ne se méprenne pas : ce fait explique peut-être l’attitude de la hiérarchie catholique, mais sûrement pas l’existence des abus sexuels. Je lisais récemment un commentaire sur Facebook concernant ces affaires : on disait « Maintenant je peux dire avec fierté que je suis musulman ! » Si seulement c’était vrai !
-------------------------------
L'Eglise catholique a elle aussi sa charia – Re-chronique toujours du 7 octobre
Re-bonjour-bonjour
C’est encore moi, je reviens parce que vraiment ça ne peut plus rester sous silence : l’Église catholique a elle aussi sa charia, ou si vous préférez elle reconnait des lois divines que les prêtres ont l’obligation de respecter quand bien même elles seraient contraires aux lois de la République. Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des Évêques de France l’a dit sobrement à propos de la pédocriminalité dans l’Église : "Le secret de la confession s'impose à nous et il est au-dessus des lois de la République." (Lire ici)
Autrement dit, plus la peine de critiquer les musulmans simplement parce que pour eux le Coran est opposable aux lois républicaines - sauf à en faire autant avec nos prêtres.
Alors, le cas est connu depuis longtemps ; mais rien de se passe depuis. Certes depuis 1994, "le Code pénal permet de lever le secret professionnel en cas de crimes sexuels commis sur des mineurs de 15 ans" ; mais cela signifie-t-il que le secret de la confession soit obligatoirement révélé à la demande des tribunaux, sans quoi le prêtre qui garderait le silence serait sanctionné ? On en doute.
Bien sûr l’Église a tenté de faire face à la situation lorsqu’il s’agissait de cas de violence faites aux femmes, et on l’aurait espéré aux enfants. Le secret de la confession nous dit-on ne couvre pas ce qui se révèle hors du confessionnal, dans le temps des confidences. « Nous (= les confesseurs) invitons ces victimes à en parler après s’être confessée » - ce son ces confidences qui peuvent être rapportées à la police.
L’Église s’ajuste prouvant simplement qu’elle n’a pas perdu sont l’habileté casuistique ; et si les juges embastillaient les prêtres réfractaires : est-ce que ce serait encore une fois prendre la Bastille ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire