dimanche 31 octobre 2021

"Que l’État assume jusqu'au bout" – Chronique du 1er novembre

Bonjour-bonjour

 

15 départements refusent de prendre en charge le RSA des personnes ayant perdu leur emploi pour non-vaccination. Sans remettre directement en cause le bien-fondé de ce bénéfice, ces départements assurent que c’est à l’État de payer cette aide, considérant que cette mise à pied relève non d’une insuffisance des personnes sanctionnées, mais d’une mesure de rétorsion prise par lui-même. "Qu'il assume jusqu'au bout" déclarent les élus. Voir ici.

 

Ce qui est contesté ici, ce n’est pas le versement de ce secours, mais bien le licenciement qui l’a entrainé. Car le principe selon lequel la société doit secourir les personnes sans ressources reste quoiqu’il en soit valable et le « contrat » sur le quel est fondé la société et qui la met en demeure de secourir des pauvres et les indigents a été automatiquement déclenché par ce décret de l’État – qui doit donc en assumer la responsabilité.

Le raisonnement des élus de ces 15 départements contestataires se résume donc à dire : « Quant à nous, nous n’aurions jamais licencié pour ce motif des réfractaires à la vaccination. Si l’État passe pardessus nos têtes pour le faire, alors on se retire du jeu, et nous refusons de payer pour une décision que nous n’aurions, quant à nous, jamais prise. » 

Pour faire comprendre leur désapprobation, les départements n’ont trouvé que ce moyen pour se faire entendre de l’État : jouant le même jeu que l’État qui prive de ressources les réfractaires, ils attaquent le gouvernement au niveau de sa bourse. 

Comment se faire comprendre autrement ? En cas de délit le droit pénal vise d’abord les ressources du contrevenant en lui infligeant des amendes ; quand elles ne suffisent plus alors on confisque sa liberté de mouvement en le mettant en prison. Alors faisons de même pour l’État : on ne paye plus ses dettes lorsqu’elles ont été prises à tort. 

Quant à instituer la prison pour les gouvernants mal inspirés... rappelons que l'Etat, c'est nous !


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