Les « Pandora papers » sont une nouvelle enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires, démontrant que de nombreuses personnalités fortunées échappent toujours à l’impôt en ayant recours aux paradis fiscaux.
Durant de nombreux mois, 600 journalistes de 150 médias répartis dans 117 pays ont épluché 11,9 millions de documents issus de 14 cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore. C’est une source d’information gigantesque. À l’époque des "Panama Papers", seules avaient été analysées les données du cabinet Mossack Fonseca, et les conclusions de cette vaste enquête laissent sans voix. (Lire ici)
Bonjour-bonjour
Ce matin, pour qui veut éviter l’omniprésence de Bernard Tapie promu héros du monde moderne, on trouve les nouvelles révélations d’évasion fiscale contenues dans les « Pandora papers » en allusion à tous les maux sortis de la boite que Pandore ouvrit imprudemment.
Selon la mythologie grecque Pandore fut la première femme créée par Zeus pour châtier les hommes d’avoir dérobé par l’intermédiaire de Prométhée le feu de l’Olympe.
En toute rigueur ces documents auraient donc dû s’appeler les « Prometheans papers » puisque, de même que le feu fut dérobé aux dieux, de même les documents révélés aujourd’hui concernent des fortunes évadées de pays où ils auraient été taxés. Si le nom de Pandora a été choisi, c’est en allusion à la boite ouverte qui laissa échapper toutes les misères de l’humanité.
Toutefois on s’étonne que la boite de Pandore, symbole des malheurs de l’humanité entière, ait été choisie pour évoquer la détresse causée à toutes ces fortunes qui étaient bien cachées et qui se trouvent révélées non seulement au fisc mais aussi aux peuples – peuples qui souffrent de pauvreté et de sous-développement, alors qu’on avait là de quoi payer des myriades d’infirmières et de professeurs. Les malheurs qui se sont échappés de la boite de Pandore, seraient donc l’image des troubles provoqués à des fraudeurs. – voilà qui étonne.
On peut certes y voir une réduction des misères de l’humanité à celles éprouvées par les riches : petit peuple, petites misères – Grandes fortunes, grandes misères
Si cette conclusion révulse, alors il faut chercher un autre symbole dans le mythe de Pandore ; comme par exemple celui de l’irréversibilité. Selon le mythe en effet, personne n’a jamais pu faire rentrer les maux échappés de la boite ; on veut croire que le scandale de ces malversations ne s’oubliera jamais et que personne ne voudra désormais s’exposer à un tel opprobre.
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