samedi 30 octobre 2021

Les démolisseurs au pouvoir ! – Chronique du 31 octobre

Bonjour-bonjour

 

Sondage sur les ronds-points occupés par des Gilets jaunes hier samedi :

- "J’ai été très déçue par l'attitude de certains. Ça prenait une tournure que je n’ai pas aimé à casser, à saccager, à voler. Ce qu'il s’est passé à l’Arc de triomphe, je ne le digère pas." (Carole de Bretagne)

- "Vous passez des messages truffés de fautes, comment voulez-vous que les énarques comme Macron vous écoutent et vous prennent au sérieux si vous n'êtes pas fichus de parler français ?" (Idem)

- Comment parvenir à se remobiliser ces prochains mois ? En votant pour les extrêmes à la prochaine présidentielle. "À droite ou à gauche peu importe, mais en tout cas, il faut voter quelque chose de choc. Un mix entre Zemmour et Mélenchon, la violence de l’un et de l’autre." (Laurent de Bordeaux – Lu ici)



On le constate sur cette photo : les Gilets jaunes sont devenus vieux, ils sont fatigués, usés par l’âge et déçus par l’indifférence des élites au pouvoir. Mais si ce constat ne surprend guère, les conditions de remobilisation sont quand même un peu surprenantes : voter Zemmour ou Mélenchon, peu importe, le message à porter étant : les extrêmes plutôt que les partis de gouvernement. Car il ne s’agit pas d’élire des représentants mais des démolisseurs.

Et c’est là qu’on retrouve l’ADN Gilet-jaune : tout casser (sauf l’Arc-de-Triomphe comme on vient de le voir) parce que rien de l’ordre politique de la France ne peut aider les pauvres gens à sortir de la misère. Comment expliquer autrement l’indifférence devant les partis pour les quels voter : extrême-droite comme extrême-gauche, leur point commun c’est de rendre impossible l’exercice de la démocratie représentative telle que nous la pratiquons. Alors bien sûr, voter Mélenchon ce n’est pas la même chose que voter Zemmour : l’un veut des représentants élus à la proportionnelle, l’autre qui réclame le retour du droit de cuissage se verrait bien avec un descendant de Saint Louis au pouvoir. Mais qu’importe : quand on est au fond du trou, quoiqu’on fasse et dès lors que l’on bouge, ça ne peut qu’aller mieux.

Combien seront-ils en avril 2022 à être assez désespérés pour voter comme ça ?

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